Vous lirez ci-dessous un commentaire que j'ai posté sur l'article « A propos de kezeco.fr »
publié par Alexandre DELAIGUE sur le Blog d'éconoclaste
Bonjour, vous avez tout à fait raison de répondre à la demande d'Etienne WASMER.
Je trouve qu'il est très facile de critiquer le Codice sur la qualité de ce que propose Kezeco et du simple fait qu'il serait un instrument de diffusion d'une culture économique idéologiquement orientée. Ce n'est aucunement constructif.
En économie, en sciences économiques et sociales aussi, il est très facile de tomber dans un discours idéologiquement orienté. J'avais écrit un texte dont vous aviez repris un passage qui exprimait clairement cela. Le nier est le meilleur moyen de tomber dans ce piège.
Texte sur le Blog d'Econoclaste sous le titre suivant (choisi par les auteurs)
« David Mourey mérite d'être lu et médité »
http://econoclaste.org.free.fr/dotclear/index.php/?2008/03/24/1236-les-ses-encore-et-toujours
L'enseignement de sciences économiques et sociales que je dispense avec passion depuis des années peut être tout autant critiqué sous cet angle. Je ne comprendrai jamais comment on peut refuser de l'admettre.
Seule la reconnaissance des faiblesses permet de progresser.
J'ajoute, qu'à ma connaissance, le Codice est destiné à produire des discours très simples qui ne s'adressent pas nécessairement à des élèves qui ont déjà un bagage économique car ils ont suivi un cours de SES ou d'EcoGestion. Plus on fait simple, plus les chances de dire des choses imprécises sont grandes.Cela ne veut pas dire que je ne regrette pas les quelques erreurs relevées à juste titre par mes collègues de SES, ils ont eu raison de la faire.
Cela étant, je crois que le dialogue entre les différents milieux - celui des enseignants universitaires, celui des enseignants de lycée, et les instances comme le Codice, ou encore ce que propose l'Institut de l'Entreprise à travers le site Melchior -, ..., - est préférable au rejet absolu à partir d'un a priori.
Durkheim mettait en garde contre les prénotions, les préjugés. En tant que professeur de SES, je ne peux donc qu'appliquer ce que j'enseigne à mes élèves.
Je crois profondément aux vertus du dialogue, bien plus qu'à celles du conflit et aux querelles de chapelles.
Au fond, nous souhaitons tous la même chose : une diffusion plus étendue et plus rigoureuse de la culture économique (et sociale). Chacun vient ensuite avec sa formation, son cadre d'exercice professionnel, le public visé, ..., et forcément cela crée des tensions et des divergences sur les contenus et les méthodes pédagogiques.
C'est, me semble-t-il, de cette diversité et de la confrontation des approches entre enseignants et acteurs de l'économie que naitra une probable diffusion auprès d'un public élargi (avec une grande hétérogénéité des dotations initiales) d'une culture économique (et sociale) plus riche, plus pertinente, plus cohérente.
Faisons donc tomber tous « les murs de Berlin intellectuels »
qui empêchent l'avènement durable de la
démocratie de la libre discussion,
chère à Amartya SEN.
Voilà, pour un avis rapide que j'essaierai d'approfondir ailleurs bientôt.
A consulter :
David Mourey mérite d'être lu et médité
http://econoclaste.org.free.fr/dotclear/index.php/?2008/03/24/1236-les-ses-encore-et-toujours
« Comment la crise s'est invitée au lycée: paroles de profs » sur Médiapart
Utilité des Sciences Economiques et Sociales et des Professeurs de SES
Les Sciences Economiques et Sociales : Une Arme d'Education Massive
Enseignement de l'économie au lycée : le paradoxe de l'entreprise
L'enseignement de l'économie au lycée en question, suite...
Rapport Guesnerie sur l'Enseignement de l'économie au lycée
KEZECO
MELCHIOR