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David Mourey

  • : Démocratie Economie et Société
  • : David MOUREY Professeur d'Economie Auteurs de nombreux ouvrages d'économie chez De Boeck Fondateur des « Rencontres économiques » depuis 2005.« Rencontres économiques lycéennes » et « Rencontres économiques citoyennes »à Pontault-Combault depuis 2005 ! Fondateur des« Rencontres économiques » à Paris depuis 2008 !
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Le Livre de la Semaine

 

 

Texte Libre

 

12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 09:43

J’ai participé, en tant qu’intervenant, à un colloque international sur l’enseignement de l’économie. Celui-ci s’est déroulé à Santiago de Compostela en Espagne, les 8, 9 et 10 septembre 2010.

Il était vraiment très intéressant de sortir du débat franco-français, et de confronter les points de vue avec des professeurs de différents pays.

David Mourey Espagne 08 sept 2010

Il est intellectuellement très enrichissant de s’éloigner des débats politisés en France, sur ce sujet, pour discuter d’un enseignement qui doit rester équilibré, voire neutre.

Mettre un terme à un enseignement idéologiquement orienté est impératif et possible grâce aux nouveaux programmes. C’est un des messages que je souhaite faire passer et défendre. Mais des professeurs, certes organisés dans le cadre d’une association (Apses), défendent une version politisée d’un enseignement qui doit être dispensé à des élèves de lycée. (Quelques membres de l’apses, dont je suis, rejettent néanmoins cette approche).

Ceci est inadmissible mais explique pourquoi notre enseignement est si souvent stigmatisé.

Je reviendrai plus tard sur le contenu de mon intervention et vous pouvez déjà lire cet article

« Les bases de l’économie enfin enseignées au lycée » publié dans le quotidien La Tribune, jeudi 9 septembre. 

 

Le mythe destructeur de l'Unité des sciences sociales

 

Pour illustrer un avis partagé au-delà de nos frontières, qui ne faisait aucun doute à mes yeux et qui s’est confirmé au fur et à mesure des échanges, je vous renvoie à cette remarque de Roger GUESNERIE, professeur au Collège de France et Président de la commission qui a produit le Rapport d’Audit sur les programmes de sciences économiques et sociales :

« L’intitulé de l’enseignement est « Sciences économiques et sociales » et les enseignants y tiennent beaucoup. Pour un certain nombre d’entre eux, il y a derrière le sigle une science sociale unifiée. Ce n’est pas tout à fait l’avis transmis par la commission. L’idée d’une science sociale unifiée nous vient de loin, au moins d’Auguste Comte et de son projet de « physique sociale ». En ce qui me concerne, au cours des trente ans que j’ai passés à l’École des hautes études en sciences sociales comme enseignant, j’ai connu des sciences qui dialoguent, mais je n’ai vraiment rien vu qui ressemble à une science sociale (ré)unifiée, ni en France, ni dans le monde. Nous avons essayé de faire passer ce message et un certain nombre de personnes l’ont bien compris, d’autres moins bien.

 

Voilà le cœur du problème posé par la version des sciences économiques et sociales malheureusement défendue officiellement par l'Apses.

Présentation David MOUREY Santiago 08 09 2010

Le site du colloque

Consejo General de Colegios de Economistas de España

 

Congreso Internacional de economistas de la educación. Santiago de Compostela, 8,9 1 10 de Septiembre de 2010.

Más información aquí (Destinado a profesores de Educación Secundaria, Formación Profesional y Universidad, de las materias de Economía y Economía de la Empresa)

http://www.economistas.org/economistas.asp?fam=5&qsa=16&qsb=727

 

Le site de l’Organisation internationale des économistes de l’éducation

www.economistas.org

 

commentaires

T
<br /> <br /> Merci de m'avoir répondu. Si j'utilise ces termes, c'est que je pense que depuis l'homme de Néendertal nous n'avons pas beaucoup évolué, nous sommes des héritiers. Des héritiers qui n'ont pas su<br /> remettre leurs héritages en question en 5000 ans. Mais il est rassurant de croire l'homme intelligent et de croire aux mystérieux inconnus qui nous protègent en leurs donnant des titres de<br /> docteurs en sciences. Croire c'est se tromper, mais croire est dans la nature humaine. Je suis un scientiste, j'ai étudié le jour, j'ai étudié le week-end, j'ai étudié quand les autres étaient en<br /> vacances et ceci pendant toute une vie. je crois aux sciences, mais j'essaie juste dans définir les limites. En ces termes, je ne cherche point à blesser, juste à présenter une perception.<br /> <br /> <br /> Cordialement<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Cher Monsieur, il n'est pas besoin de me remercier pour ma réponse, c'est tout à fait normal. Malgré votre passé en matière scientifique, je reste en<br /> désaccord avec vous. Trés simplement, il s'agit d'une question de nature de la connaissance. En la matière sciences et croyances sont radicalement différentes. Par définition la science nous<br /> fornit des connaissances limitées car perfectibles, contingentes, ... car réfutables. Ce n'est pas le cas des croyances qui se veulent éternelles. Les scientifiques ne cherhcent pas une<br /> connaissance absolue en général. Enfin de qui et de quoi serions nous les heritiers ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
T
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> La science en théorie produit des richesses, mais en pratique il en est autrement, elle produit des croyances. Cet état de fait est induit par de multiples causes dont certaines s'entretiennent<br /> et même nous isole dans un cercle vicieux. Je pense que la première cause, est induit par la raison qui cherche un absolue en des lieux ou il n'en existe pas, la deuxième provient des termes<br /> auquel nous voulons accorder une seule définition alors que ceci est une incohérence, mais sans cet incohérence nous ne pouvons avoir de cohérence. La troisième provient des "singes" qui<br /> cherchent à composer avec leurs moyens et donc s'inventent des techniques de façade sans contenue de manière à accéder aux pouvoirs que pourraient procurer un savoir réel, ...<br /> <br /> <br /> Oui en logique pure, vous avez raison, mais nous devons tenir compte que nous vivons dans un monde de logique appliquée.<br /> <br /> <br /> Cordialement<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Trézs clairement, je ne partage pas votre point de vue sur la science, sa nature et ses difficultés. Pourtant, je ne suis pas un scientiste.<br /> <br /> <br /> <br />
T
<br /> <br /> La particularité des sciences c'est d'être en perpétuelles évolutions par définition. Quand nous tendons vers une unification des sciences nous perdons des spécifités qui ne sont vraies que dans<br /> certaines conditions. En d'autres mots, nous créons des croyances en laissant imaginer une possibilité d'absolue et de fait trompons la raison. Le langage indispensable à la communication est<br /> trompeur, il change le sens des idées en fonction de la culture du momment amplifiant par la même ce caractère évolutif des sciences. En d'autres mots, les sciences s'approchent à l'aide d'une<br /> boucle interactive sans fin, comment vouloir unifier ceci ?<br /> <br /> <br /> Cordialement<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Je vous remercie pour vos remarques que je partage excepté l'utilisation du terme croyance dans la première phrase. La science produit de la connaissance et<br /> non des croyances. Le fait que cette connaissance soit par définition réfutable et donc perfectible ne la transforme pas en croyance pour autant. A bientôt.<br /> <br /> <br /> <br />

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