Un Appel a été lancé par de nombreux économistes de renommée internationale afin de donner des idées d'action aux gouvernements européens face à la crise financière et réelle qui ne cesse de rebondir et d'assombrir les perspectives d'avenir..
« Open Letter to European leaders on Europe's banking crisis :
A call to action »
Cet appel a été lancé par Alberto Alesina (Université Harvard), Richard Baldwin (Institut de Hautes Etudes, Genève), Tito Boeri (Université Bocconi, Milan), Willem Buiter (London School of Economics), Francesco Giavazzi (Université Bocconi, Milan), Daniel Gros (CEPS, Bruxelles), Stefano Micossi (Assonime), Guido Tabellini (Université Bocconi, Milan), Charles Wyplosz (Institut de Hautes Etudes, Genève), et Klaus Zimmermann (Université de Bonn) sur Telos et les autres sites membres du consortium.
À ce jour plus de deux cent cinquante économistes ont signé l'appel. La version anglaise est publiée sur le site de VoxEU et la version italienne sur celui de LaVoce.
Les risques d'un cercle vicieux :
Crise financière - Crise économique ...
« La confiance entre les institutions financières est en train de disparaître et le risque existe que la panique s'étende. Il faut apaiser la tourmente qui agite les marchés financiers avant qu'elle ne cause des dommages majeurs à l'économie réelle. L'épargne de centaines de millions d'Européens est directement menacée. Si la crise conduit à une paralysie du marché du crédit, on assistera à une destruction massive d'emplois et d'entreprises. Un affaiblissement supplémentaire de l'économie aggraverait la crise financière et créerait un cycle vicieux, avec une baisse du prix des actifs, une moindre capacité à rembourser les emprunts, et une diminution du crédit.
Les actions prises par les responsables américains vont dans le bon sens, mais elles ne peuvent pas suffire. L'Europe doit elle aussi s'engager. »
Une action européenne cordonnée est indispensable
Très clairement, il semble que l'Europe ait encore plusieurs temps de retard à l'allumage par rapport aux réactions de la puissance publique aux Etats-Unis.
Encore une fois, les actions nationales non cordonnées paraissent inopérantes face à l'ampleur du problème.
Seule une action coordonnée à l'échelle de l'Union européenne peut produire des effets solides et durables sur l'économie européenne considérée globalement et sur les économies nationales qui la composent.
La Présidence Française de l'Union
La France a la Présidence de l'Union depuis le 1er juillet 2008. C'est un peu au Président de la république, Nicolas SARKOZY, d'impulser une dynamique collective.
Alors que la Banque Centrale européenne reste encore trop crispée sur son objectif d'inflation, alors que de nombreux pays doivent mener des politiques budgétaires restrictives pour respecter les critères budgétaires de déficit et de dette publique, il semble plus qu'urgent que des décisions fortes et crédibles soient annoncées et mis en œuvre par les dirigeants politiques européens.
L'Europe, c'est à dire l'Union européenne et la zone euro, ne peut plus se contenter d'attendre les réactions américaines pour suivre modérément en attendant que cela soit suffisant.
L'Union doit prendre ses responsabilités et agir comme un grand pays fort d'une grande économie et non comme un petit pays porté par une petite économie très dépendante de l'extérieur.
En bref, nous avons les moyens de déterminer et d'agir sur notre avenir.
« L'avenir est rose autant que noir,
il ne dépend que de nous
de choisir la couleur du ciel. »
Vous pourrez lire sur Telos, le texte en intégral ici : Crise financière : que faire ?
Et aussi : Retour à 1929 ?
« Open Letter to European leaders on Europe's banking crisis: A call to action »
http://www.voxeu.org/index.php?q=node/1729