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David Mourey

  • : Démocratie Economie et Société
  • : David MOUREY Professeur d'Economie Auteurs de nombreux ouvrages d'économie chez De Boeck Fondateur des « Rencontres économiques » depuis 2005.« Rencontres économiques lycéennes » et « Rencontres économiques citoyennes »à Pontault-Combault depuis 2005 ! Fondateur des« Rencontres économiques » à Paris depuis 2008 !
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Le Livre de la Semaine

 

 

Texte Libre

 

1 octobre 2009 4 01 /10 /octobre /2009 19:17

Voici le titre de la dernière publication de la Direction des études économiques du Crédit Agricole dirigée par Jean-Paul BETBEZE.

 

Cela conduit à réfléchir, même s’il est tout à fait logique qu’en période de défaut de la demande privée (consommation finale des ménages et investissement productif des entreprises), la demande publique doit prendre le relais.

 

Sur le graphique ci-dessous, on observe très nettement le creusement des déficits publics aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, au Japon et dans la zone euro.

 

 

Sur le graphique ci-dessous, on observe très nettement le creusement des déficits publics aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne  et en France. 

  Source : Patrick ARTUS, Natixis


Sur le graphique ci-dessous, on observe très nettement la hausse de la dette publique aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, au Japon et dans la zone euro.
 

  Source : Patrick ARTUS, Natixis


Sur le graphique ci-dessous, on observe très nettement le creusement des déficits le creusement des déficits publics aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne  et en France.

On voit que la France et l’Allemagne se tienne à un niveau supérieur à celui de la moyenne de la zone euro.

 

  Source : Patrick ARTUS, Natixis


Ce creusement des déficits et cette hausse de la dette publique n’est pas propre à la France et c’est aussi pour cette raison qu’on peut s’interroger sur la soutenabilité d’un endettement de nombreux pays à long terme.

 

Mais j’y reviendrai très vite.

 

Je rappelle également quelques billets publiés ici il y a quelques années dans la catégorie « Finances publiques » sur la colonne de droite de ce blog:

 

Comment mesurer la dette publique ?

 

Dette publique, comportements de consommation et d’épargne

 

Dette publique, déficit budgétaire et politique budgétaire

 

Un grand débat sur la dette publique à Pontault-Combault
le 17 avril 2007
dans la salle Jacques Brel ici :

 

LA DETTE PUBLIQUE ET LES GENERATIONS FUTURES

 


A consulter:

La dette publique en débat

 

Les candidats et la dette publique

 

Controverse autour du chiffrage des programmes

 

IDE versus OFCE, Chiffrage et Déontologie

 

Le chiffrage, Débat 2007 et l’Institut de l’Entreprise

 

Polémiques sur le chiffrage du coût des différents programmes

 

France, Dette Publique : "chronique d'une faillite annoncée"



« France : des déficits publics records et
une dette publique qui s’alourdit »


Quelques extraits du papier de la Direction des études économiques du Crédit Agricole.

 

« Le gouvernement a présenté le 30 septembre le projet de loi de finances pour 2010.

Le déficit public atteindrait les niveaux records de 8,2% du PIB en 2009 et de 8,5% du PIB en 2010.

Le ratio dette publique/PIB se dégraderait nettement pour atteindre 77% en 2009 et 84% en 2010. Les niveaux très élevés des déficits s’expliquent par l’impact de la récession économique, qui dégrade fortement les soldes conjoncturels, mais aussi par l’ampleur des mesures de soutien à la croissance et à l’emploi, qui affectent les soldes structurels. »

(…)

« En 2010, le ratio de déficit public sur PIB se dégraderait encore, pour atteindre -8,5%. Ceci ne tient pas compte du futur "grand emprunt" : celui-ci financera de nouvelles dépenses publiques qui (à l’exception de dépenses du type dotations en capital) alourdiront encore le déficit public 2010.

Le déficit de l’Etat serait un peu moins marqué, -5,8% du PIB, contre -6,5% en 2008 (moindre coût des mesures de relance).

En revanche, le déficit des comptes sociaux va s’alourdir à -2,3%, contre -1,4% en 2008, du fait notamment d’un déficit accru de l’assurance chômage.

Le déficit des administrations locales resterait du même ordre, -0,5%, après -0,4%. »

 

 

Télécharger l'édition complète :

Télécharger la publication - (Format PDF - 0.1 Mo)

 

 

Ici un document court mais très synthétique de l’Insee :

 

La dette publique s’établit à 1 428,0 milliards d’euros

Dette trimestrielle de Maastricht des administrations publiques – 2e trimestre 2009

http://www.insee.fr/fr/themes/info-rapide.asp?id=40&date=20090930

 

30 novembre 2008 7 30 /11 /novembre /2008 18:53

 

France 5 a diffusé ce jour un documentaire-fiction d'anticipation « 2017, chronique d'une faillite annoncée ». Dimanche 30 novembre 2008, Première diffusion à 16h30 et seconde diffusion à 23h05.

 

La question est revenue sur le devant de la scène avec la récession et les menaces de déflation et de dépression.

 

Et si la France se trouvait dans une situation de faillite dans un avenir proche ?

 

La réponse à cette question est que la France ne sera probablement pas en faillite dans 10 ans, compte tenu de la situation présente de ses finances publiques, des déterminants de celle-ci et de son évolution sur les 28 dernières années, et malgré le creusement probable des déficits publics et de la dette publique lié au ralentissement économique provoqué par les effets négatifs de la crise financière et le ralentissement économique mondial.

 

De surcroit, si la question se pose pour le France, elle se pose également pour de nombreux pays de la Zone euro, pour les Etats-Unis, et pour le Japon encore davantage ;

 

Donc, pas de catastrophisme ou de pessimisme exacerbé, mais pas d'optimisme béat non plus. Il ne s'agit pas non plus de nier l'évolution perverse, depuis le début des années 80, de nos finances publiques, des évolutions démographiques à venir avec le vieillissement de la population et les dépenses croissantes en matière de santé et de retraite.

 

Avant de revenir dans les jours qui viennent sur ces questions, je vous propose de lire ou de relire les billets que j'avais consacré à cette questions au printemps 2007 alors que je préparais un débat public exceptionnel sur « La dette publique et les générations futures » qui s'est tenu le 17 avril 2007 à Pontault-Combault entre Michel Pébereau, Jean-Pisani-Ferry et Xavier Timbeau.

 

Promis, je reviendrai sur le sujet car les évolutions économiques et financières récentes nous conduisent ipso facto à reconsidérer le problème de manière prospective.

 

 

Le débat de Pontault-Combault

 

LA DETTE PUBLIQUE ET LES GENERATIONS FUTURES

 

La dette publique en débat

 

 

Points de vue d'économistes

 

Jean-Paul Fitoussi : La Dette Publique et les Français

 

Daniel COHEN : Dette publique, prélèvements obligatoires et croissance

 

Les candidats et la dette publique

 

 

Quelques notions sur les mécanismes relatifs à la dette publique

 

Comment mesurer la dette publique ?

 

Dette publique, comportements de consommation et d'épargne

 

Dette publique, déficit budgétaire et politique budgétaire

 

 

Quelques remarques sur un débat proche ...

 

Controverse autour du chiffrage des programmes

 

IDE versus OFCE, Chiffrage et Déontologie

 

 

Voir le Site de l'émission :

http://wiki.france5.fr/index.php/LA_FRANCE_EN_FAILLITE

 

 

2017, chronique d'une faillite annoncée

 

Un documentaire-fiction d'anticipation

 

« Nous sommes en 2017. Depuis plus de dix ans, les cassandres de tous ordres tirent la sonnette d'alarme : la France vit au-dessus de ses moyens ! Les politiques budgétaires menées par les gouvernements successifs ont creusé le déficit et accru la dette. Nicolas, journaliste de RTW, journal plurimédia, vient d'apprendre par un informateur que la note économique de la France, proposée par une des agences de notation mondiales, passera de AAA à BBB. Conséquence de la dégradation de cette note économique : plus aucune banque, aucun investisseur, aucun Français ne voudra prêter de l'argent à l'Etat français. Celui-ci ne pourra plus faire face à ses dépenses journalières et se déclarera en cessation de paiement, encadré dorénavant par le FMI et l'Union européenne. Il ne pourra plus payer les retraites, les salaires de ses fonctionnaires, les remboursements médicaux. L'Etat devra aussi vendre des hôpitaux, des universités, des écoles...

Entretiens fictifs avec des experts de grandes institutions internationales, rendez-vous avec des informateurs secrets dans le sous-sol d'un parking ou dans une cantine chinoise, interviews d'économistes tels Jean-Paul Fitoussi, Christian Saint-Etienne, Thomas Philippon... ce documentaire-fiction d'anticipation mêle également vraies archives d'hier (crise argentine, émeutes en Italie), images de 2008 devenues archives de demain et vraie fiction de 2017 pour mieux interpeller sur la réalité économique de la France aujourd'hui. » Valentine Ponsy

 

Le débat présenté par Nicolas Beytout et Claire Fournier

.

Sur le plateau, des chroniqueurs, parmi lesquels Laurent Joffrin, directeur de la rédaction de Libération, Bruno Jeanbart, d'Opinion Way et Emmanuel Kessler, journaliste sur France Info, des décideurs politiques, des acteurs économiques clés et des analystes financiers apportent leur éclairage sur la situation économique, sociale et financière de la France. Ils tentent d'analyser les principaux enjeux qui attendent le pays, afin d'anticiper une « éventuelle faillite ».

.

Le débat se déroulera autour de quatre thèmes :

.

- les vrais chiffres de la dette française ;

- les raisons de nos déficits chroniques ;

- la France face à la crise ;

- les prochains défis du pays et les réformes nécessaires pour l'avenir. 

 

Les invités

.

- Eric Woerth, ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique.

- Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière.

- Christian Saint-Etienne, économiste.

- Jean-Paul Fitoussi, économiste.

- Michel Rocard, député européen.

- François Chérèque, secrétaire général de la CFDT.

- Didier Migaud, président de la Commission des finances de l'Assemblée nationale.

- Laurence Parisot, présidente du Medef.

- Michel Pébereau, président de BNP Paribas.

   

29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 18:31
.

A regarder et à écouter attentivement, le point de vue de l'excellent
Jean-Paul-Fitoussi,
 Président de l'OFCE sur la dette publique.

Jean-Paul Fitoussi est fidèle à sa ligne de pensée. Modération et sagesse. Il nous rappelle depuis des années, 10 à 20 ans, que c'est la démocratie (le politique) qui doit gouverner l'économie et non l'inverse.

C'est l'économie qui doit être au service de la démocratie et non l'inverse.

Il ne peut y avoir durablement de "bonne" économie (efficacité économique et justice sociale) sans vraie démocratie, celle qui prend ses responsabilités.

Bien entendu, cela ne suppose en rien de prôner l'endettement public  etc...

JP Fitoussi ne dit pas cela. Il ne faut pas laisser filer les déficits et la dette publique et sur ce point  Michel Pébereau a raison.

Pour autant, cela ne doit pas se faire contre les citoyens, contre la démocratie et donc contre l'économie réelle.

Bon messieurs, mettez-vous d'accord, SVP!

Lire les commentaires de l'intervention de Fitoussi, ici:

http://www.marianne2.fr/Jean-Paul-Fitoussi-mieux-vaut-endetter-l-Etat-que-les-Francais!_a85316.html?voir_commentaire=oui&PHPSESSID=4c77ccddc14b032ea495ce4a68b0c31a#comments

 


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Il est dommage que Michel Pébereau n'ait pas été là. J'ai assité une fois à un débat entre les deux économistes sur ce thème et de fut un très grand débat.

A écouter et à voir ici :

Jean-Paul Fitoussi : mieux vaut endetter l'Etat que les Français!

 A consulter :

Daniel COHEN : Dette publique, prélèvements obligatoires et croissance

LA DETTE PUBLIQUE ET LES GENERATIONS FUTURES

La dette publique en débat

Les candidats et la dette publique

Comment mesurer la dette publique ?

Dette publique, comportements de consommation et d'épargne

Dette publique, déficit budgétaire et politique budgétaire
.

31 octobre 2007 3 31 /10 /octobre /2007 16:33
 
Pour une fois, nous allons jouer sur ce blog.  
Qui a dit et dans quel ouvrage ?
 
Relisant des passages des différents débats sur la dette publique, ses causes et ses conséquences, et en particulier celui que j’ai organisé à Pontault-Combault le 17 avril 2007, j’ai relu dans un ouvrage les passages suivants. Je demande à chaque lecteur de me dire qui est l’auteur des extraits proposé ci-dessous.  Attention les titres avant chaque paragraphe relèvent de mon propre choix.
 
La lecture de ces quelques lignes suscite la réflexion surtout quand on en réflexion l’auteur.
 
Croissance molle et dette publique
 
« Les États qui se préoccupent, dans les années soixante, de conjurer la hausse des dépenses de l'État providence, d'endiguer les déficits publics, s'inquiètent en réalité de leurs effets sur l'inflation, ou sur la balance des paiements, mais rarement du risque que la hausse de la dette publique fait peser sur leur propre solvabilité. La croissance économique semblait en effet garantir que jamais le problème de l'insolvabilité de l'État ne se poserait. A titre d'exemple, la dette publique anglaise représentait, en 1960, plus de 100 % du P.I.B. En 1980, elle était descendue à 40 %, sans que l'État n'ait jamais dégagé d'excédents, mais simplement en vertu du fait que le dénominateur a toujours crû plus vite que le numérateur. C'est bien sûr cette aisance budgétaire due à une croissance rapide et à des taux d'intérêts bas qui explique que l'État ait eu tant de mal à contenir la hausse des dépenses. Les années de croissance ralentie, qui sont le lot des pays industriels depuis 1975, ont annulé cette logique (la hausse des taux d'intérêts qui résulte tout à la fois de ce ralentissement de la croissance et d'une nouvelle politique monétaire sera examinée au chapitre 4). Les pays dont la dette publique excède aujourd'hui 100 % du P.I.B. s'inquiètent de ne pouvoir la contenir. » (…)
 
Croissance économique et Etat-providence
 
« On mesure tout à coup que c'est la croissance économique qui a permis l'État providence, et non pas l'État providence qui a permis la croissance. En période de forte croissance, les actions de l'État sont gagées par la (forte) richesse à venir et le libèrent ainsi du risque de voir une génération répudier les créances accumulées par celles qui la précèdent. En période de faible croissance, en revanche, les actions de l'État retrouvent un poids dont le keynésianisme croyait l'avoir affranchi : la hausse de la dette de l'État (relativement au P.I.B.) fait obstacle à la poursuite ininterrompue des déficits publics. » (…)
 
De la soutenabilité de la dette publique
Et
du poids de prélèvements obligatoires
 
« Ce poids nouveau de la contrainte budgétaire publique est la grande rupture des années quatre-vingt et quatre-vingt-dix. L'État providence ne peut plus résoudre aujourd'hui ses difficultés par une fuite en avant comparable à celle qu'il a connue dans les années soixante. Le niveau atteint par les prélèvements obligatoires l'interdit tout autant que le ralentissement de la croissance et la concurrence (nouvelle) des marchés i financiers. Le déficit public, arme suprême de la politique keynésienne pour combattre la récession, se retourne contre ses inspirateurs : en période de croissance ralentie, il est difficile d'échapper au poids de la dette publique. Privé d'une croissance forte, l'État peut certainement stimuler l'activité en prolongeant les déficits. La politique économique de Reagan montre qu'il est en effet possible de stimuler de cette façon l'activité économique. Mais les années Reagan ont ruiné les marges d'action de ses successeurs. Désormais, et pendant au moins une décennie (qui sera l'envers de la décennie flamboyante de Reagan), les Américains devront rembourser leurs dettes. Déjà, la charge des intérêts est devenue le poste le plus élevé de la dépense publique. En période de croissance ralentie, les déficits publics n'ont plus qu'un rôle transitoire à jouer. Ce qui ne veut pas dire que ce soit négligeable. Mais ils ont cessé d'être le recours contre le ralentissement durable de la croissance. »
 
«Crise du keynésianisme»
 
« C'est ce nouveau champ de contrainte, la redécouverte des contraintes budgétaires publiques qui pèsent sur les gouvernements, que j'appellerai la «crise du keynésianisme».
 
Pour la première fois depuis l'avènement de l'idée keynésienne, malgré la montée en puissance d'une fiscalité qui s'est émancipée des tranches étroites où elle était encore contenue au XIXe siècle, les gouvernements ont subi la contrainte de limiter leurs dépenses au rythme « lent » de la croissance économique. Ils doivent aujourd'hui arbitrer entre divers postes (santé ou éducation, armée ou retraites...), ou, à défaut, à l'image des États-Unis, ils peuvent arbitrer dans le temps en dépensant au cours d'une décennie et en remboursant au cours de la suivante. Ils sont en tout état de cause privés de cette fuite en avant qui leur permettrait de compter que la croissance ultérieure sera suffisamment forte pour rembourser leurs dettes.
 
La première question qui se pose à présent consiste donc à apprécier dans quelle mesure la croissance économique s'est durablement ralentie, ou si nous prenons pour durable une contrainte qui est prête à s'évanouir. Et quand bien même la croissance devrait être durablement ralentie, il faut aussi comprendre pourquoi une croissance plus lente crée un sentiment d'appauvrissement, et semble être la cause du chômage, en dépit du fait qu'elle enrichit chaque année, fût-ce de 1 ou 2 % seulement, nos économies.
 
La seconde question est d'ordre politique. Même si l'on admet que la croissance restera trop lente pour permettre à l'État de se dégager durablement de la contrainte budgétaire qui pèse aujourd'hui sur ses dépenses, est-ce à dire nécessairement que la perte de légitimité des actions publiques qui en est résultée dans les années quatre-vingt est, elle aussi, appelée à être durable ? La crise de la volonté politique est-elle inéluctablement prise dans les filets de la croissance ralentie, ou peut-on compter qu'un nouveau Keynes saura montrer la voie d'une nouvelle politique économique? »
 
A voir :
 
 
 
 
 
 
 
5 octobre 2007 5 05 /10 /octobre /2007 17:22
  
Deux enquêtes sur le nombre de fonctionnaires viennent d’être publiées par l’hebdomadaire Challenges et le mensuel Alternatives économiques.
 
Le débat sur l’avenir de la fonction publique est relancé avec les projets du gouvernement de François FILLON.
 
Y a-t-il trop de fonctionnaires en France ?
Faut-il réduire le nombre de fonctionnaire ?
 
Tous les liens sont proposés ci-dessous.
 
Tableaux de l’INSEE
 
Emploi salarié et non salarié en France  au 31 décembre 2004
 
en milliers
 
2004
2005(1)
2006(1)
EMPLOI NON SALARIE TOTAL
2 180,0
2 206,2
2 227,0
EMPLOI SALARIE
TOTAL
22 531,7
22 683,3
22 945,2
EMPLOI TOTAL
24 711,7
24 889,6
25 172,1
Champ : France métropolitaine.
Emploi au 31 décembre de l’année n en données brutes.
(1) estimations provisoires pour 2005 et 2006.
 
 
Challenges, Hebdomadaire, n°94
du 4 au 10 Octobre 2007
 
 
Page 75 du magazine, Ivan Best dénombre, pour l’année 2007,
 
- 2 543 005 fonctionnaires d’Etat,
 
-         dont 1 209 828 dans l’éducation nationale.
-         Dont
o       227 50 administratifs,
o       Dont 60 635 aides éducateurs
o       et 982 678 enseignants, soit 81,2 % de l’ensemble.
 
Sources : Rapport annuel sur l’état de la fonction publique, Projet de la Finances 2008.
 
Fonctionnaires : supprimer 350 000 postes,
c'est possible
 

 
Dernier tabou, les effectifs
Magazine Challenges | 04.10.2007
Un monde rigide où le travail n'est pas récompensé. Où toute évolution relève du parcours du combattant. Voilà ce que décrivent les fonctionnaires sélectionnés par l'institut Ipsos et...
 
L'Etat entame sa cure plus doucement que prévu
Magazine Challenges | 04.10.2007
Ce devait être l'an I de la baisse drastique du nombre de fonctionnaires. Le candidat Nicolas Sarkozy l'avait promis : en 2008, seul un agent de l'Etat sur deux partant en retraite serait...
 
Au programme, la pression démographique
Magazine Challenges | 04.10.2007
Effectifs actuels : 1209828 Officiellement, l'Education nationale emploie 1209 828 per sonnes, dont 227150 administratifs, 60635 aides éducateurs et 982678 enseignants, soit 81,2% de l'ensemble...
 
Le mammouth grince à Grenoble
Magazine Challenges | 04.10.2007
Baignée d'un chaud soleil, la rentrée s'est déroulée sans réelle anicroche dans l'académie de Grenoble, la quatrième de France. La télé locale a bien diffusé les éternels reportages,...
 
Des économies au pas de charge
Magazine Challenges | 04.10.2007
Effectifs actuels 436 994 La professionnalisation décrétée par le président Jacques Chirac en 1996 a entraîné une baisse globale des effectifs militaires d'environ un quart. Mais les frais...
 
Des règles de bonne gestion encore inconnues
Magazine Challenges | 04.10.2007
Effectifs actuels : 170 977 Les ministères de Bercy comptent 170977 fonctionnaires. Les deux plus grosses administrations, sous la coupe du ministre du Budget, des Comptes publics et de la...
 
A l'abri du couperet, pas des déséquilibres
Magazine Challenges | 04.10.2007
Effectifs actuels : 72023 Répartis entre la justice judiciaire, l'administration pénitentiaire et la protection judiciaire de la jeunesse, les effectifs du ministère de la Justice rassemblent...
 
Le tribunal d'Angers est condamné à la pénurie perpétuelle
Magazine Challenges | 04.10.2007
Des pas, un léger bruit de clés. A chaque passage. Le couloir des juges d'instruction du tribunal de grande instance d'Angers n'a pourtant rien d'une prison. Aucun barreau n'est scellé aux...

 
Alternatives économiques,
Mensuel n°262 - Octobre 2007
 
Un tableau page 61 rappelle qu’il y a
en France en 2005, 24 870 000 emplois occupés
-         dont 18 005 000 dans le secteur privé (72,4 %)
-         dont 6 864 900 dans le secteur public (27,6 %)
-         dont 5 304 700 dans la fonction publique (21,3 %)
-         dont 2 543 000 dans la fonction publique d’Etat ( 10,2 %)
 
 
Trop de fonctionnaires ?
 
Nicolas Sarkozy en avait fait un de ses slogans de campagne: on ne remplacerait qu'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Mais réformer l'Etat ne peut se résumer à cette approche quantitative qui ne pourra que dégrader la qualité des services rendus et développer les inégalités. Il faut plutôt partir des besoins et définir les meilleurs moyens de les satisfaire, quitte à assurer une plus grande mobilité des agents publics.
 
Trop de fonctionnaires ?
Nicolas Sarkozy en avait fait un de ses slogans de campagne: on ne remplacerait qu'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Mais réformer l'Etat ne peut se résumer à cette approche quantitative qui ne pourra que dégrader la qualité des services rendus et développer les inégalités. Il faut plutôt partir des besoins et définir les meilleurs moyens de les satisfaire, quitte à assurer une plus grande mobilité des agents publics.
 
Ne remplacer qu'un départ de fonctionnaire à la retraite sur deux va contraindre à tailler dans des services publics indispensables. Est-ce bien raisonnable?  
 
Secteur non marchand = emploi public; secteur marchand = emploi privé. Les frontières sont beaucoup plus floues que cela.
 
La Suède est citée en exemple pour la réduction du nombre de ses fonctionnaires. Et pourtant, les salariés du public y restent plus nombreux qu'en France.
 
Alternatives Economiques, Mensuel n°261 (2007)
 
 
 Regards Croisés sur l'Economie

 Numéro 2

 Bientôt privés de services publics ?

 Septembre 2007

          Sommaire complet

 Partie 1 : Qu'est-ce qu'un service public ?

 Partie 2 : Services publics et marché : opposition ou complémentarité ?

 
 
A consulter :
 
 
Presse économique
 
CHALLENGES
 
ALTERNATIVES ECONOMIQUES
 
LA TRIBUNE
 
LES ECHOS
 
L’EXPANSION
 
CAPITAL
 
ET
 
INSEE Institut National de la Statistique et des Études Économiques
 
4 octobre 2007 4 04 /10 /octobre /2007 20:20
 
Un grand débat d’économie sur les enjeux de la dette publique a réuni, mardi 17 avril 2007 à 20 heures dans la salle Jacques BREL à Pontault-Combault. trois intervenants de très haut niveau. En effet, Michel PEBEREAU, Président de BNP-Paribas et Président de la commission qui a rédigé le rapport « Rompre avec la facilité de la dette publique », Jean PISANI-FERRY Directeur de BRUEGEL - Brussels European and Global Economic Laboratory et Xavier TIMBEAU - Directeur du Département Analyse et Prévision de l’OFCE  sont venus débattre sur le sujet suivant : « LA DETTE PUBLIQUE ET LES GENERATIONS FUTURES » « LA DETTE PUBLIQUE ET LES GENERATIONS FUTURES »
 
 
 
De mon point de vue, un débat sur la dette publique est, au fond, un débat sur les positions respectives de l’Etat et du marché dans l’économie. Discuter de la dette publique, de ses causes et de ses conséquences, présentes et futures, doit nous conduire à réfléchir aux moyens de financer les dépenses publiques et les dépenses sociales à partir des impôts, des cotisations sociales et de l’emprunt public. Cette discussion nous amène également à envisager la question de l’investissement public en matière de recherche et développement, de progrès technologique... Ce débat nous conduit encore à considérer les modalités du financement des retraites, compte tenu du niveau d’endettement et du vieillissement de la population. Et tout cela, aussi bien au niveau de l’Etat central que des collectivités territoriales.
 
Le thème de la « dette publique » se trouve donc au cœur de nombreuses questions qui devaient être posées et discutées au cours de cette période propice aux débats démocratiques que fut la campagne des élections présidentielles.  
 
 
Rompre avec la facilité de la dette publique
 
 
Selon Michel Pébereau, « la situation des finances publiques de la France, après 25 ans de déficit budgétaire ininterrompu, est très préoccupante. Il faut rompre avec la facilité de la dette publique afin de mettre nos finances publiques au service de notre croissance économique et de notre cohésion sociale. Compte tenu des conséquences négatives de cette situation sur les générations présentes et futures, nous devons agir sous peine de voir la situation se dégrader encore davantage. » 
 
 
 
 
 
« Il n'y a aucune fatalité. Nous pouvons y remédier si nous prenons sans attendre les mesures nécessaires pour mettre fin à l'augmentation permanente de la dette. En l'espace de vingt-cinq ans, nous avons multiplié notre dette publique par cinq, et nous consacrons désormais aux intérêts de la dette l'intégralité du produit de l'impôt sur le revenu. Et à côté de cette dette figurent d'autres engagements dont il faut tenir compte, parmi lesquels celui qu'a l'Etat de payer les retraites de ses agents. Plus encore que le niveau, c'est la tendance qui est inquiétante. La France est le pays de l'Europe des Quinze dont le ratio d'endettement a le plus augmenté depuis dix ans. Nos administrations sont en déficit chaque année depuis vingt-cinq ans. Cette situation financière s'explique par le choix constant de la facilité. »
 
Premièrement, nous avons sans cesse reporté la modernisation de nos administrations. Les structures se sont multipliées et les instruments se sont empilés sans cohérence d'ensemble. Deuxièmement, la culture de la dépense s'est peu à peu substituée à la recherche d'une efficacité en profondeur de l'action publique. Chaque fois qu'un problème se pose, nous y répondons par une nouvelle dépense et souvent dans l'urgence. Les réponses de fond aux problèmes passent au second plan. Les préconisations de la commission ont pour objectif de répondre à ces deux problèmes. Leur grande force est d'avoir été le fruit d'une réflexion pluraliste. Nos propositions ne sont ni de gauche ni de droite. Elles sont dans l'intérêt de tous les Français. Elles permettront de renforcer notre capacité de croissance, d'assurer notre cohésion sociale et d'améliorer la qualité du service public. Notre rapport, adopté à l'unanimité des membres de la commission, cherche à dire la vérité sur les erreurs commises collectivement. Depuis vingt-cinq ans, nous avons sans cesse financé une partie de nos dépenses publiques par endettement. On ne peut plus continuer dans cette voie. Cela fragiliserait l'ensemble de notre économie et placerait nos régimes sociaux, auxquels nous sommes tous attachés, dans une situation très difficile. C'est pourquoi nous proposons que la remise en ordre de nos finances publiques soit désormais une priorité, et que notre pays atteigne cet objectif rapidement : dans cinq ans au maximum.
 
 
Dette publique, investissement public et dépenses de fonctionnement
 
 
Xavier Timbeau, sans nier le problème, montre qu’on ne peut mesurer rigoureusement la dette publique sans évaluer ses contreparties. Toute dette permet l’accumulation de capital, physique et humain, favorable à la croissance. La dette par habitant est un indicateur assez « pertinent » dans la mesure ou il est plus facile pour chacun de nous de percevoir l’ampleur de la dette publique sous cet angle (20 000 euros de dette par habitant environ), quand le montant global de cette dette oscille entre 1,2 et 2 milliards d’euros. Mais il remarque qu’on peut faire peur aux français en agitant de tels chiffres (ceux de la dette publique) dans les medias, mais il se demande pourquoi on ne présente pas en parallèle les chiffres concernant l’actif de l’Etat.
 
 
 
 
 
Pour Xavier Timbeau, il conviendrait de donner un grand frère à la dette publique par habitant car en comparaison de l’actif moyen par habitant (environ 200 000 euros), la dette publique par habitant est 10 fois plus faible. Autrement dit, si chaque nouveau né se trouve immédiatement endetté à hauteur de 20 000 euros, il se trouve simultanément « propriétaire » de 200 000 euros d’actif.
 
Enfin, selon Xavier Timbeau la France dispose d’un formidable capacité à emprunter à des taux d’intérêt très bas pour investir vers l’avenir, ce qui représente une opportunité, et il ajoute d’autre part, qu’une bonne moitié des dépenses de fonctionnement en direction des fonctionnaires de l’éducation nationale (versement des salaires aux fonctionnaires) pourrait être comptabilisée en investissement tant ce qui se passe à l’école relève de l’investissement collectif et de la préparation de l’avenir des générations présentes et futures.
 
 
Compter sur la bonne volonté des dirigeants ne suffit pas
 
 
Jean Pisani-Ferry, conscient de l’ampleur de la dette, insiste sur la nécessité d’inventer des mécanismes institutionnels (code de responsabilité budgétaire) permettant une meilleure gestion des finances publiques. On ne peut s’en remettre à la bonne volonté de nos dirigeants politiques.
 
 
 
 
« Le débat sur la dette publique est indispensable et le rapport de Michel Pébereau sur l'endettement public pose la question avec une précision clinique. Le rapport expose l'état alarmant de nos finances publiques. Il démontre que la progression continue de la dette des administrations est, à terme, insoutenable et explicite les efforts nécessaires pour en recouvrer la maîtrise. Il établit que l'addiction à l'endettement n'est pas due à la volonté de soutenir la conjoncture mais à l'habitude de tenir la taxation des générations futures pour une ressource additionnelle. Il détaille comment l'enchevêtrement des responsabilités territoriales nourrit la propension à la dépense. La pertinence de ces constats est irréfutable. »
 
« Ses recommandations restent cependant empreintes d'un étonnant classicisme. Le remède proposé — bannir, pendant cinq ans, hausse des dépenses et baisse des prélèvements — est certes d'une rigueur sans précédent mais la méthode laisse perplexe. Si l'observation de nos pratiques de gestion publique livre en effet une leçon, c'est que l'exhortation à la raison ne suffit pas. Les mauvaises habitudes ne se guérissent pas avec de bonnes résolutions. »
 
« Retrouver la maîtrise des finances publiques exige donc davantage qu'un effort prolongé. Il y faut des comptes, de nouveaux principes et des nouvelles institutions. »
 
« Les comptes et les indicateurs ne sont pas neutres, ils orientent l'action. En focalisant l'attention sur le déficit, on fait passer au second plan la dette, dont on facilite ainsi une dérive subreptice. En retenant une norme de dette brute, on incite les Etats à la réduire en vendant des actifs — ce sont les fameuses privatisations —, quitte à s'appauvrir. En ignorant les engagements implicites au titre des retraites, on n'incite pas à conduire les réformes, souvent coûteuses dans un premier temps, qui assureront leur financement. L'observation des évolutions européennes montre que ces effets sont avérés. »
 
 
 
 
 
 
 
« Il importe donc que les décisions se prennent sur la base d'une comptabilité étendue. Il est urgent de fixer des normes pour des comptes de patrimoine des administrations publiques incluant aussi bien de tels engagements qu'une mesure de l'actif net des administrations publiques. »
 
« Le Royaume-Uni s'est doté d'un "code de responsabilité budgétaire" qui fixe l'objectif d'une stabilité du ratio de dette sur l'ensemble du cycle économique, et exclut que le déficit finance autre chose que des investissements. Les Britanniques, qui ne sont pas partie prenante au pacte de stabilité, se sont ainsi donné un pacte national qui concilie discipline de moyen terme et gestion active de la conjoncture économique. Un tel cadre n'interdit pas des décisions discrétionnaires mais oblige à les justifier au regard des objectifs que la puissance publique s'est donnée. Il favorise doublement la croissance : parce qu'il évite une dérive des finances publiques et parce qu'il permet de soutenir la conjoncture en période basse. »
 
« En France, le ministère des finances choisit les prévisions économiques sur lesquelles le budget est établi, chiffre le coût des mesures nouvelles ou des baisses d'impôt et dresse les comptes. Ce cumul de fonctions place régulièrement le ministre en conflit d'intérêts avec lui-même. Ailleurs, il y a été mis fin : en Belgique, le ministre n'a pas le choix des prévisions économiques ; aux Etats-Unis, le Congrès a pris le leadership sur l'évaluation des recettes et des dépenses. Il faut avancer dans cette direction, d'une part, en retirant au ministre la responsabilité directe des prévisions, d'autre part, et surtout, en confiant à un organisme indépendant l'évaluation budgétaire ex ante, le suivi de la situation des finances publiques — y compris pour les engagements hors bilan — et l'évaluation ex post. Si la responsabilité des institutions politiques est et doit rester la décision, leur conserver celles de la prévision et de l'évaluation les soumet en permanence à des tentations inutiles. Instaurer une claire séparation entre ces fonctions contribuerait à rendre au ministre des finances français une crédibilité européenne largement entamée. Il y perdrait peut-être un peu de pouvoir, mais gagnerait, certainement, de l'autorité. »
 
 
A consulter :
 
Michel PEBEREAU
 
Président de BNP-Paribas
Président de la commission qui a rédigé le rapport
« Rompre avec la facilité de la dette publique »
 
C'est possible ! Voici comment...
de Michel Pébereau, Bernard Spitz, Collectif, janvier 2007
 
La France face à sa dette préface de Michel Pébereau,
De Thierry Breton (Postface) , novembre 2006
 
Rompre avec la facilité de la dette publique :
Pour des finances publiques au service de notre croissance économique et de notre cohésion sociale de Michel Pébereau, janvier 2006
  
Jean PISANI-FERRY
Directeur de BRUEGEL
(Brussels European and Global Economic Laboratory)
 
L’Europe déclassée ? , avec Olivier Blanchard et Charles Wyplosz, Flammarion 2005.
 
Politique économique, avec Agnès Bénassy-Quéré, Benoît Coeuré et Pierre Jacquet, De Boeck, 2004
 
An Agenda for a Growing Europe (Sapir report), with Philippe Aghion, Giuseppe Bertola, Martin Hellwig, Dariusz Rosati, André Sapir, José Viñals, Helen Wallace, Oxford University Press, 2004.
 
L’Europe de nos volontés, avec Pascal Lamy, Plon-Fondation Jean-Jaurès, 2002, English version The Europe We Want, Policy Network, Londres, 2002.
 
La bonne aventure : le plein emploi, le marché, La Découverte, 2001
(Prix du livre d’économie 2001).
 
 
Xavier TIMBEAU
Directeur au Département Analyse et Prévision de l’OFCE
 
 « L’état de l’économie française, analyse historique et prospective», avec Eric HEYER,
dans L'économie Française 2004-2005
« A la recherche du plein emploi », dans L'économie Française 2004-2005
« L’économie française depuis un demi-siècle», avec Eric HEYER, L'économie Française 2004-2005
 « La position de la France en Europe », avec Mathieu Plane in l’Economie française, 2002.
 
27 mai 2007 7 27 /05 /mai /2007 10:11
Pour la première fois, un débat  entre deux économistes, est proposé à des lycéens.
 
Ce débat se tiendra dans un lycée, le Lycée Camille Claudel à Pontault-Combault qui n’est pas celui dans lequel j’enseigne mais qui se situe dans la ville dans laquelle je réside et où, à une exception prés, toutes les conférences et débats se sont tenus.
 
C’est avec l’accord, et la volonté de faire aboutir ce projet, de mon collègue Pascal Ferry-Huiban que ce débat peut se tenir dans cet établissement. 
 
Je tiens à remercier très sincèrement Pascal Ferry-Huiban pour son soutien régulier et son enthousiasme fort stimulant et encourageant. Les échanges réguliers que nous avons permettent d’améliorer ce que nous proposons aux élèves, citoyens du futur et co-responsables de l’avenir de notre démocratie.
 
Débat sur la fiscalité
 
Avec
 
Agnès Bénassy Quéré
 Et
 Liem Hoang-Ngoc 
 
Au
 Lycée Camille Claudel à Pontault-Combault
 Samedi 2 juin 2007 de 10 heures à 12 heures.
 
  
Agnès Bénassy Quéré
 
Agnès Bénassy Quéré est Directrice du CEPII, Centre d’études prospectives et d’informations internationales.
Docteur en Economie de l'Université de Paris IX-Dauphine, Professeur agrégée, Agnès Bénassy-Quéré enseigne la macroéconomie internationale à l’Université Paris X – Nanterre.
Elle a été Conseiller scientifique du CEPII jusqu'en 2003 et directeur adjoint de 2004 à 2006.
Elle est également chercheur au THEMA (Théorie Économique, Modélisation et Applications – UMR 7536 du CNRS) et membre de la Commission Économique de la Nation et du Cercle des économistes.
Dans le cadre de ses travaux au CEPII sur la politique économique et le système monétaire international, Agnès Bénassy-Quéré est responsable des programmes scientifiques Monnaie et finance internationales et Politiques économiques.
 
Elle participe aux projets de recherche suivants :
- Financement des économies émergentes
        Structures institutionnelles et financement externe des économies émergentes
 
- Taux de change et résorption des déséquilibres des paiements
        Robustesse des estimations de taux de change d'équilibre
 
- Concurrence fiscale et sociale dans l'UE 25
        Elargissement et concurrence fiscalo-sociale
 
- Politique budgétaire
        L'impact des politiques fiscales à court terme
        Coordination des politiques budgétaires dans la zone euro
 
Publications 
 
« Politique économique » avec  Jean-Pisani-Ferry Benoît Coeuré et Pierre Jacquet, De Boeck, 2004
 
« Économie de l'Euro » avec B. Coeuré.
La Découverte , collection Repères, 2002.
 
« Les Taux d'Intérêt » avec L. Boone et V. Coudert.
La Découverte , collection Repères, 2nde édition 2003
 
Pages Web :
 
 Et
 
 
Liem Hoang-Ngoc 
 
Liêm Hoang-Ngoc est un économiste français d'origine viet namienne, né le 11 décembre 1964 à Saïgon.
Il est maître de conférences à Paris I-Panthéon Sorbonne au laboratoire Matisse, et chercheur CNRS.
Formation : Lycée Louis Thuillier à Amiens, Université de Picardie et Université Paris I-Panthéon Sorbonne. Doctorat en science économique.
Il a reçu le prix Jacques Tymen de l'Association d'économie sociale en 1990.
Il a été chargé de mission à l'Institut de recherches économiques et sociales (1992-1994).
En 1996, il fut un des initiateurs de l'Appel des économistes pour sortir de la pensée unique. Il a fondé l'éphémère revue Pétition. Il est membre du conseil scientifique d'Attac.
Délégué national à l’économie au PS, il est engagé en politique, proche d'Henri Emmanuelli. Co-fondateur du club Démocratie-Égalité (2001), secrétaire général du club Nouveau Monde (2002), il est membre du conseil national du Parti Socialiste depuis 2003.
 
Publications
 
« Vive l'impôt » Editeur Grasset (2007)
« Refermons la parenthèse libérale! » (2005).
« Politiques économiques » (2000)
« Politiques de l'emploi » (2000)
« Salaires et emploi, une critique de la pensée unique » (1996)
 
Quelques vidéos sur le web
 
 
 
 
Liem HOANG-NGOC Parti socialiste 1
 
Liem Hoang-Ngoc Parti socialiste 2
13 avril 2007 5 13 /04 /avril /2007 20:20
 
Michel PEBEREAU
 
Un grand débat d’économie se tiendra mardi 17 avril 2007 à 20 heures dans la salle Jacques BREL à Pontault-Combault.
 
 
Jean PISANI-FERRY
 
Les trois intervenants seront Michel PEBEREAU (Président de BNP-Paribas et Président de la commission qui a rédigé le rapport « Rompre avec la facilité de la dette publique »), Jean PISANI-FERRY (Directeur de BRUEGEL, Brussels European and Global Economic Laboratory) et Xavier TIMBEAU (Directeur au Département Analyse et Prévision de l’OFCE).
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Xavier TIMBEAU
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ils sont invités à débattre sur le sujet suivant :
 
 
 
« LA DETTE PUBLIQUE ET LES GENERATIONS FUTURES ».
 
Discuter de la dette publique, de ses causes et de ses conséquences présentes et futures, va nous conduire à réfléchir aux moyens de financer les dépenses publiques et les dépenses sociales à partir des impôts, des cotisations sociales et de l’emprunt public.  
Cette discussion va également nous amener à parler de l’investissement public en matière de recherche et développement, de progrès technologique...
Nous discuterons encore du financement des retraites, compte tenu du niveau d’endettement et du vieillissement de la population.
Et tout cela, aussi bien au niveau de l’Etat que des collectivités territoriales.
Ce thème de la « dette publique » se trouve donc au cœur de nombreuses questions qui doivent être posées au cours de cette période propice aux débats démocratiques.
Venez donc nombreux à ce débat pour poser les questions les plus pointues à des spécialistes.
 
GRAND DEBAT D’ECONOMIE
 
Mardi 17 avril 2007 à 20 heures
 
Salle Jacques BREL à Pontault-Combault (77 340)
 
« LA DETTE PUBLIQUE ET LES GENERATIONS FUTURES »
 
 Avec
 
Michel PEBEREAU
Président de BNP-Paribas
Président de la commission qui a rédigé le rapport
« Rompre avec la facilité de la dette publique »
 
Il a publié récemment
C'est possible ! Voici comment...
de Michel Pébereau, Bernard Spitz, Collectif, janvier 2007
La France face à sa dette (
de Michel Pébereau, Thierry Breton (Postface) , novembre 2006
Rompre avec la facilité de la dette publique :
Pour des finances publiques au service de notre croissance économique et de notre cohésion sociale
de Michel Pébereau, janvier 2006
 
 
Jean PISANI-FERRY
Directeur de BRUEGEL
(Brussels European and Global Economic Laboratory)
 
Il a publié récemment
 
L’Europe déclassée ? , avec Olivier Blanchard et Charles Wyplosz, Flammarion 2005.
    Politique économique, avec Agnès Bénassy-Quéré, Benoît Coeuré et Pierre Jacquet, De Boeck, 2004
    An Agenda for a Growing Europe (Sapir report), with Philippe Aghion, Giuseppe Bertola, Martin Hellwig, Dariusz Rosati, André Sapir, José Viñals, Helen Wallace, Oxford University Press, 2004.
    L’Europe de nos volontés, avec Pascal Lamy, Plon-Fondation Jean-Jaurès, 2002, English version The Europe We Want, Policy Network, Londres, 2002.
    La bonne aventure : le plein emploi, le marché, La Découverte, 2001
(Prix du livre d’économie 2001).
 
 
Xavier TIMBEAU
Directeur au Département Analyse et Prévision de l’OFCE
 
Il a publié récemment
 
« L’état de l’économie française, analyse historique et prospective», avec Eric HEYER,
dans L'économie Française 2004-2005
« A la recherche du plein emploi », dans L'économie Française 2004-2005
« L’économie française depuis un demi-siècle», avec Eric HEYER, L'économie Française 2004-2005
 « La position de la France en Europe », avec Mathieu Plane in l’Economie française, 2002.
13 avril 2007 5 13 /04 /avril /2007 20:04
Dette publique, les propositions des candidats
 
 
 
 
François Bayrou, « le président de l'UDF, qui s'est fait le
 
-         champion de la réduction de la dette, veut
-         stabiliser les prélèvements obligatoires à leur "niveau actuel" (44,4 % du PIB) et
-         "inscrire dans la Constitution l'interdiction pour un gouvernement de présenter un budget en déficit de fonctionnement (hors période de récession)". »
 
François Bayrou : « Faire payer nos dépenses par nos enfants est irresponsable et criminel. Je propose de résorber le déficit de fonctionnement en trois ans, et, hors les années de récession, de l’interdire à l'avenir. Le combat pour l'équilibre des finances publiques n'est pas un caprice de théoricien, c'est le premier geste social que nous pouvons faire.
Les Français les plus fragiles et les plus démunis sont les premières victimes de la dette. Le déficit actuel de l’État ne soutient plus la croissance, il la freine. Il crée un climat d’incertitude face à l’avenir. Toute remontée des taux d’intérêt aurait des effets désastreux sur les finances publiques. »
 
 « Faire payer nos dépenses par nos enfants est irresponsable et criminel ». « Je me donne 3 ans pour supprimer le déficit    de fonctionnement de l’Etat »
-Inscription dans la Constitution l’interdiction pour les gouvernements de présenter un budget en déficit de fonctionnement : l’Etat ne pourrait plus emprunter pour ses dépenses de fonctionnement (principe déjà existant pour les collectivités locales)
-Exiger de l’administration un effort de productivité de 2% par an pendant 6 à 8 ans. Tout cela dans un plan décennal de réduction de la dette publique
-Ne pas remplacer des fonctionnaires dans les secteurs où l’Etat n’est pas indispensable -Concentrer les actuelles exonérations de charges sur les PME et les salaires égaux à1,4 fois le Smic
-Plafonnement des niches fiscales de l’impôt sur le revenu
-Fusion des départements dans les régions -Un gouvernement de moins de 20 ministres et 20% d’économies seront faites pour le fonctionnement de l’Elysée
-Pas de baisses d’impôts
 
Ségolène Royal, « la candidate socialiste est favorable à la
 
-         stabilisation des prélèvements obligatoires, estimant qu'il est "impossible" de les baisser,
-         tout en réduisant la dette publique.
 
Ségolène Royal ne détaille pas le financement de son programme, qui est l'un des plus coûteux (35 milliards d'euros selon le PS, 62,68 milliards selon Débat 2007).
Dans Les Echos du 15 mars, Mme Royal assure qu'il y a "des marges de manoeuvre" sur la réforme de l'Etat et que ce dernier doit réduire son train de vie et diminuer le nombre des ministères. »
 
Ségolène Royal : « Il y a trop de dépenses donc il faut faire des économies sur les dépenses de l’État. Il faut remettre de l’ordre dans la répartition des compétences. Aujourd’hui il y a des chevauchements entre les compétences de l’État, celles des Régions, celles des départements. Je pense que c’est très important de remettre au clair les compétences parce que ça évite tous les doublons. Si il y a moins de chômage, les cotisations reviennent dans les caisses, les recettes fiscales reviennent dans les caisses. Donc on ne peut pas déconnecter la question de la dette de la question du déblocage de la machine économique. Je suis prête à baisser l’impôt sur les sociétés pour les bénéfices réinvestis dans l’entreprise. Les entreprises qui délocalisent ou qui licencient alors qu’elles font des bénéfices, rembourseront les aides publiques payées par les contribuables français. Et je mettrais le paquet sur les autres, les PME, celles qui ne sont pas possédées par les fonds de pension. »
 
« La dette publique est devenue insoutenable ».
Selon le Projet du Parti Socialiste :
-« Il y aura, dans le cadre d’une stabilité des prélèvements obligatoires, des baisses d’impôts pour le plus grand nombre et des relèvements pour d’autres »
-Le PS retient une prévision de croissance de 2,5% (par an en moyenne sur 5 ans) pour financer son programme présidentiel
-« Le financement de notre projet c’est : un la croissance, deux des économies, une restructuration de l’Etat (…) et troisièmement des redéploiements de recette et des dépenses dans le cadre d’un taux de prélèvement inchangé »
 
Nicolas Sarkozy, « le président de l'UMP, veut :
 
-         ramener la dette publique à moins de 60 % du PIB d'ici à 2012,
-          
-         limiter la progression des dépenses publiques à 1,8 % par an en volume et
-          
-         baisser les prélèvements obligatoires de 4 % du PIB sur dix ans.
 
Un programme coûteux : 32 milliards d'euros, selon l'UMP, 61,58 milliards (51,93 en net) selon Débat 2007, cellule de chiffrage de l'Institut de l'entreprise, présidé par Michel Pébereau. »
 
Nicolas Sarkozy : « j'ai déjà eu l'occasion, à plusieurs reprises, de souligner la nécessité de rompre avec l'accumulation des déficits et de la dette, et d’entreprendre les réformes nécessaires. Devant l'urgence et la nécessité de retrouver aussi vite que possible une situation d'équilibre. » 
 
 « Ce qu’il faut, c’est en priorité faire des réformes. Ce sont elles qui apporteront la croissance et les économies. L’objectif (endettement sous la barre des 60% du PIB), en tout cas, doit être atteint car un pays lourdement déficitaire met en danger son indépendance »
-Concernant la réduction des dépenses publiques, il « faut traiter de l’emploi dans la fonction publique ». La retraite des fonctionnaires représente 45% du budget. Donc, ne pas remplacer le départ à la retraite d’un fonctionnaire sur 2. « La moitié de la productivité ainsi gagnée » doit servir à réduire des déficits, l’autre à augmenter le pouvoir d’achat des fonctionnaires
 
 
Les propositions de Débat 2007
 
 
 
 
En 15 ans, la dette publique a été multipliée par 2,5. Aujourd’hui, elle représente la somme de 41 000 euros par ménage, avec une nette accélération au cours des dernières années. Pourtant la dérive de nos comptes publics n’a rien d’une fatalité : on a vu que d’autres pays, placés dans une situation comparable ou même plus dégradée encore, ont su retrouver en quelques années le chemin de l’équilibre budgétaire. : on a vu que d’autres pays, placés dans une situation comparable ou même plus dégradée encore, ont su retrouver en quelques années le chemin de l’équilibre budgétaire.
Cet effort de redressement est nécessaire pour garantir la pérennité de nos régimes sociaux (retraite et assurance maladie), aujourd’hui menacés par l’accumulation des déficits. Il est nécessaire, également, pour retrouver des marges de manœuvre : chaque euro dépensé aujourd’hui pour payer les intérêts de la dette est un euro qui fait défaut pour investir dans la préparation de l’avenir (enseignement supérieur, recherche…), ou pour amortir les à-coups de la croissance. (retraite et assurance maladie), aujourd’hui menacés par l’accumulation des déficits. Il est nécessaire, également, pour : chaque euro dépensé aujourd’hui pour payer les intérêts de la dette est un euro qui fait défaut pour investir dans la préparation de l’avenir (enseignement supérieur, recherche…), ou pour amortir les à-coups de la croissance.
L’assainissement de nos comptes est possible à un horizon de cinq ans. Il implique d’agir, simultanément, sur trois plans.
 
 
 
 
Proposition 1 : rééquilibrer le budget de l’État en 5 ans
  • Bloquer les dépenses de l’Etat à leur niveau actuel ;
  • Renoncer à toute baisse d’impôt tant que le budget de l’Etat ne sera pas revenu à l’équilibre ;
  • Affecter les recettes exceptionnelles au désendettement ou au financement des retraites.
 
 
Proposition 2 : assainir les relations financières entre l’Etat et les collectivités locales
  • Stabiliser le montant des dotations (en euros courants) que les collectivités locales reçoivent de l’État ;
  • En contrepartie, interdire à l’Etat de transférer de nouvelles charges aux collectivités locales.es.
 
 
Proposition 3 : assurer la pérennité de nos régimes sociaux par une meilleure maîtrise des dépenses sociales
 A lire sur le web
 
Dette publique et fiscalité : le programme des candidats Le Monde 19 03 07
 
Débat 2007
 
Le site du quotidien « Les Echos »
 
« Certes, l'heure est à l'assainissement des finances publiques avec un déficit budgétaire redescendu en-dessous des 3% du PIB, comme l'impose le traité de Maastricht, et une dette qui a cessé de se creuser l'an dernier. Il n'empêche. La situation des finances publiques est encore suffisamment dégradée pour que des mesures vigoureuses soient prises. Faut-il le rappeler ? La dette publique a été multipliée par cinq en vingt-cinq ans. Et elle représente aujourd'hui plus de 65 % du PIB en raison de l'accumulation des déficits de l'Etat et de la Sécurité sociale. Résultat, le paiement des intérêts de la dette absorbe la totalité du produit de l'impôt sur les sociétés ! Sans compter que dans le même temps, le déficit budgétaire continue à se creuser... Dans ce contexte, le futur président va-t-il choisir de resserrer les cordons de la bourse pour empêcher la saignée, ou investir sur l'avenir en prenant des libertés avec le carcan budgétaire ? Nos analyses et les propositions des candidats. »
 
Analyses
 
 
 
 
LES POINTS DE VUE
 
- Patrick ARTUS, directeur de la recherche et des études d'IXIS CIB : Faut-il substituer, en France, la dette des ménages à la dette publique ?   (20/02/2007)
 
- Christian de BOISSIEU, professeur à l'université Paris-I, président du Conseil d'analyse économique : Dette publique et dette privée : quelle dynamique ?   (19/02/2007)
 
- Gilles CARREZ, député UMP du Val-de-Marine, rapporteur du budget à l'Assemblée nationale, et Eric WOERTH, député UMP de l'Oise, ancien secrétaire d'Etat à la Réforme de l'Etat : Rétablir nos finances publiques pour servir la croissance   (12/02/2007)
 
- Eric BESSON, député PS, secrétaire national à l'économie du PS, et Didier MIGAUD, député PS, ancien rapporteur du budget : Dette publique : en parler moins, la réduire vraiment   (27/10/2006)
 
- Pierre MORAILLON, ancien directeur des relations économiques extérieures au ministère des Finances : Sortir de l'engrenage de la dette   (24/10/2006)
 
- Maurice BASLE, économiste au CREM-CNRS - université de Rennes : Donner du sens au budget 2007   (27/09/2006)
 
- Christian SAINT-ETIENNE, professeur des universités, président de l'Institut France Stratégie : Crise des finances publiques et stratégie patrimoniale de l'Etat   (29/08/2006)
 
- Dominique HOORENS, directeur des études de Dexia Crédit Local : Comment améliorer les règles de la dette publique en zone euro   (09/08/2006)
4 avril 2007 3 04 /04 /avril /2007 18:24
Ce n’est pas la première fois, ni peut-être la dernière, que j’aborde la question du chiffrage des programmes des candidats à l’élection présidentielle. Je vous renvoie donc, dans un premier temps, aux articles suivants :
 
 
C’est une question qui me parait essentielle dans la mesure ou elle sera désormais, à n’en pas douter, au cœur des débats lors des prochaines échéances électorales.
 
Qu’on soit pour ou contre cet exercice, qu’on adopte une position nuancée sur ce problème ou pas, on devra probablement prendre en compte ces chiffrages.
 
Le choix de l’Institut de l’entreprise (IDE) de chiffrer les programmes n’est pas anodin et n’a pas laissé indifférent les économistes. Il suffit de voir la réaction que cela a suscité du côté de l’OFCE et notamment de la part de Jean-Paul Fitoussi.
 
Dans leur texte, « Manifeste contre une déontologie en rase campagne », Jean-Paul Fitoussi et Xavier Timbeau condamnent, sans détours, le principe même du chiffrage. et condamnent, sans détours, le principe même du chiffrage.
 
Ce texte de l’OFCE publié le 23 février n’a pas non plus laissé indifférent. En particulier, les membres de l’IDE et les défenseurs de la cellule de chiffrage de Débat 2007 ont vivement réagi à ce texte. En effet, la réaction de Jean-Pierre Boisivon et Jean-Marc Daniel dans « Le Monde Economie » daté du mardi 06 mars 2007, en dit long sur leur mécontentement. les membres de l’IDE et les défenseurs de la cellule de chiffrage de Débat 2007 ont vivement réagi à ce texte. En effet, dans « Le Monde Economie » daté du mardi 06 mars 2007,
 
Les économistes de l’OFCE ne devraient pas se contenter de critiquer, de dénoncer. Ils devraient s’efforcer d'expliquer davantage, en participant activement au débat. Pour Jean-Pierre Boisivon et Jean-Marc Daniel, l’OFCE fuit le débat démocratique, ce qui est un comble pour un organisme qui a justement été crée pour alimenter le débat démocratique en toute indépendance., ce qui est un comble pour un organisme qui a justement été crée pour alimenter le débat démocratique en toute indépendance.
 
La mise au point de l’IDE est directe. On attend désormais les réactions éventuelles de Jean-Paul Fitoussi et Xavier Timbeau. Le débat reste ouvert sur l’opportunité du chiffrage des programmes de candidats à l’élection de présidentielle. Excès de prudence des unes ou manque de précaution des autres ? Peut-on apporter une réponse strictement économique à ce débat entre les l’IDE et l’OFCE ?
 
Avec Michel Pébereau, la question du chiffrage revient sur le devant de la scène des débats. Il suffit, pour s’en convaincre de lire ce qu’il en dit dans les colonnes du journal « Le Figaro » daté du 31 mars 2007.daté du
 
Dans un article intitulé « Michel Pébereau n'a pas renoncé à sa croisade contre la dette », le journaliste nous explique que le président de BNP-Paribas « ne rate jamais une occasion pour marteler son message sur la nécessaire remise en ordre des finances publiques. » « Depuis le début de la campagne, Michel Pébereau multiplie les initiatives. »
 
Concernant le chiffrage du coût des programmes présidentiels par l'institut de l'entreprise qu'il préside, Michel Pébereau affirme qu’ « il était essentiel que l'opinion publique comprenne que quand elle demande quelque chose à l'État, cela a un coût, tout comme il était utile de pousser les candidats à lever d'éventuelles ambiguïtés et à hiérarchiser leurs priorités. »
 
En ce qui concerne la position de l'OFCE insistant « sur le non-intérêt de chiffrer les programmes, il rejette les critiques » : « L'économie est la gestion de la rareté : connaissez-vous des ménages qui s'engagent dans une dépense avant de la chiffrer ? » Pour lui, il y va de la solidarité intergénérationnelle.
 
« On ne peut plus laisser à nos enfants des dettes générées par nos dépenses de tous les jours, de santé ou de services administratifs. » ajoute le président de l’IDE.
 
Pourtant satisfait que les finances publiques occupent le devant de la scène des débats, Michel Pébereau stigmatise l'absence d'autres questions majeures :
 
« Il faut dire comment on réforme l'assurance-maladie et nos régimes de retraite, comment on renforce la compétitivité de la France et ce que l'on fait pour rénover l'appareil d'éducation et de recherche pour assurer l'égalité des chances de tous les Français. »
 
Et, il tient à rappeler que toutes ces propositions figurent dans son dernier ouvrage : » C'est possible ! Voici comment..., » cosigné avec Bernard Spitz.
 
Les points de vue de Daniel Cohen et de Jean-Pisani Ferry sur cette question du chiffrage des programmes.
 
Dans un Chat avec Daniel Cohen, « Quelles réformes pour 2007 ? », organisé le 20 mars 2007 par l’IDE et disponible sur le site, l’économiste qui est professeur à l'Ecole Normale Supérieure et directeur du CEPREMAP, a donné son point de vue sur cette question épineuse.
 
A la question : «  La question de la dette et des déficits publics a été mise sur l'avant de la scène politique par la cellule de chiffrage de Débat 2007.fr. Les économistes de l'OFCE ont largement critiqué cette approche qu'ils jugent, entre-autre, figée (pas de prise en compte des effets sur la croissance et l'emploi...). Quelle est votre position ? »
 
Daniel Cohen répond :
 
« Ma position est simple : cet exercice est très utile. Si on ne prenait pas le temps de chiffrer ces propositions et de proposer ce chiffrage comme un élément du débat, si le coût des propositions ne faisait pas partie du débat public, ce serait la porte ouverte à toutes les démagogies. Rien n'interdirait à un candidat de promettre la lune, c’est-à-dire par exemple de baisser les impôts de moitié et de doubler les dépenses. Il est très important de disposer d'un « ground zero » du débat, qui est, avant toute interprétation : « combien ça coûte ? ».
Ayant dit cela, il serait évidemment ridicule de s'en tenir là. Ou alors celui qui ne proposerait rien serait aussi considéré comme le plus méritant. Il faut donc ensuite un débat contradictoire qui permette d'expliquer les effets attendus de leurs mesures, à charge pour les économistes et les « modélisateurs » d'apprécier la validité qualitative et quantitative des raisonnements proposés par les candidats. »
 
A une autre question portant sur les chiffrages proposé par l’insitut COE-Rexecode qui a emboité le pas à l’IDE:  « Que pensez-vous du chiffrage "dynamique" des programmes de Rexecode ? »
 
Daniel Cohen répond :
 
« Le premier point, c'est que cette estimation, comme celles qui vont être soumises par d'autres instituts, sera forcément beaucoup plus contestable. Les estimations dynamiques sont utiles mais par définition contingentes. Alors que la première étape, elle, doit pouvoir faire l'objet d'un consensus. L'évaluation de Rexecode s'appuie sur un modèle d'inspiration néoclassique, au sens où il privilégie les effets de coût et de profitabilité ; il néglige de ce fait les effets qualitatifs d'un certain nombre de mesures. Par exemple, proposer de sécuriser les trajectoires professionnelles, comme le fait Ségolène Royal, à l'image de ce que fait le Danemark, peut entraîner une dynamique sociale a priori extrêmement difficile à quantifier. Les conditions de réussite d'une telle mesure vont dépendre de paramètres a priori non quantifiables, comme la façon de réinsérer les chômeurs et d'éviter les effets d'aubaine liés à une indemnisation plus généreuse du chômage. On est là au cœur de controverses passionnantes mais difficilement quantifiables. »
 
La position de Daniel Cohen à l’égard du chiffrage parait fortement nuancée. Il nous dit que cela est utile et même nécessaire, mais qu’il faut raison garder. Autrement dit, il ne faut pas perdre de vue les conditions dans lesquelles sont établies ces chiffrages afin de ne pas en tirer des conclusions abusives et erronées. Cette précaution ressemble, finalement, beaucoup aux réserves formulées par Jean-Paul Fitoussi et l’OFCE.
 
Sur Telos, Jean Pisani-Ferry a proposé, le 20 février 2007, une article intitulé « Présidentielles le chiffrage pour les nuls »
 
Jean Pisani-Ferry nous soumet un petit kit de chiffrage pour citoyens désorientés.
 
« Une semaine de débat sur le chiffrage des projets des candidats n'a pas apporté beaucoup de lumière. Il se trouve même des politiques et des économistes pour en contester le principe, au nom de l'idée qu'on ne peut réduire l’ambition présidentielle à la froide logique des comptables. En France ou ailleurs, l'argument a déjà beaucoup servi, généralement comme alibi à des promesses intenables. Pourtant, il n'est pas si difficile de se donner des repères dans la jungle de chiffres. C'est au moins ce que suggère un petit kit de chiffrage pour citoyens désorientés. »
 
A partir de calculs simples relatifs à la croissance du PIB, aux prélévements obligatoires et aux dépenses, l’auteur tire les conclusions suivantes :
 
« Cette évaluation n’implique pas non plus que rien n’est possible. Elle indique seulement que pour dégager des marges de manœuvre supplémentaires, il ne suffit pas de prôner une gestion rigoureuse. »
 
« Ce que les électeurs sont en droit d’attendre des candidats est d’abord qu’ils disent clairement comment ils entendent allouer les 25 milliards disponibles entre dépenses nouvelles, baisses de prélèvements et désendettement et ensuite, s’ils veulent aller plus loin, qu’ils définissent précisément les gisements d’économies qu’ils entendent exploiter, par quelles mesures, et pour quel rendement. A moins, et ce ne serait pas honteux, qu’ils considèrent nécessaire d’augmenter les prélèvements pour financer leurs priorités. »
 
« L’enjeu d’une élection présidentielle, dira-t-on, est d’une autre nature. Il s’agit de diagnostic et d’orientation, de vision, de valeurs. Certainement. »
 
« Mais alors, pourquoi les candidats ont-ils eux-mêmes ouvert le grand livre des promesses ? Personne ne les y forçait. »
 
« Maintenant qu’ils l’ont fait, il faut bien qu’ils passent au chapitre des moyens et répondent à des questions simples : veulent-ils réduire les prélèvements, et de combien ? veulent-ils réduire la dette publique, et de combien ? quelles nouvelles dépenses inscrivent-ils à leur programme ? Par quelles économies entendent-ils les financer ? »
Jean Pisani-Ferry est directeur de Bruegel (Bruxelles), centre de recherche et de débat sur les politiques économiques européennes.
 
Jean Pisani-Ferry adopte une position favorable au chiffrage. Pour autant, son opinion est également modérée dans la mesure ou il considère que le programme le moins coûteux n’est pas, ipso facto, le meilleur.
 
Vous trouverez l’intégralité de l’article de Jean Pisani-Ferry ici :
 
 
 
Chat avec Daniel Cohen, « Quelles réformes pour 2007 ? », 20 03 2007
 
 
OFCE : Pourquoi nous ne chiffrerons pas les programmes présidentiels
Manifeste contre une déontologie en rase campagne

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