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David Mourey

  • : Démocratie Economie et Société
  • : David MOUREY Professeur d'Economie Auteurs de nombreux ouvrages d'économie chez De Boeck Fondateur des « Rencontres économiques » depuis 2005.« Rencontres économiques lycéennes » et « Rencontres économiques citoyennes »à Pontault-Combault depuis 2005 ! Fondateur des« Rencontres économiques » à Paris depuis 2008 !
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Le Livre de la Semaine

 

 

Texte Libre

 

13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 11:16

Les Editions DE BOECK viennent de publier un manuel sur l’économie internationale, résolument tourné vers l‘avenir :

« Les Nouveaux Défis de l’Internationalisation »

de

Jean-Louis AMELON et Jean-Marie CARDEBAT

« Les Nouveaux Défis de l’Internationalisation » de JL

 

Il s’agit de repenser rigoureusement le processus d’internationalisation des entreprises et donc des flux de facteurs de production.

Depuis le début des années 2000, les équilibres/déséquilibres  macroéconomiques mondiaux sont souvent stigmatisés pour différentes raisons.

De nouvelles questions se posent car de nouveaux problèmes sont apparus et face à ces nouvelles difficultés, il convient de trouver d’autres solutions.

La vision stratégique et la prise en compte du très long terme, compte tenu des contraintes écologiques, nous imposent de repenser nos modèles de référence.

Ce livre nous propose une présentation rigoureusement structurée pour mieux aborder les grandes problématiques relatives à ce thème global mais incontournable « L’Internationalisation de l'entreprise »

 

Le début de cette décennie 2010 implique de penser l'internationalisation de l'entreprise différemment. L'enjeu est d'intégrer les deux ruptures majeures qui ont conclu les années 2000: la crise économique et la crise écologique. La première a précicpité le basculement Nord-Sud. la Chine sort de cette décennie en tant que leader du commerce mondiale, les firmes multinationales des pays émergents ne cessent de conquérir des marchés et rachètent à tour de bras des entreprises du Nord fragilisées. La seconde crise va révolutionner les transports, en exigeant de réduire les distances entre les consommateurs et les producteurs, au point que certains parlent de "déglobalisation".

Comment s'adapter à ces changements qui transforment le monde actuel ? L'internationalisation reste plus que jamais une réponse stratégique pertinente pour accroître la performance et lutter dans un univers ultra-concurrentiel. Mais l'appréhension des outils stratégiques traditionnels doit être entièrement à l'aune de ces mutations de l'environnement international.

Cet ouvrage propose une telle relecture autour de quatre parties clefs allant des mutations de l'environnement à l'émergence de nouveaux risques, en passant par la réflexion stratégique et les questions cruciales de financement et de performance.

Le livre s'adresse autant aux étudiants d'universités ou de business school intéressés par les questions internationales qu'aux professionnels qui souhaitent réactualiser leurs connaissances dans un contexte fortement évolutif.

 

 Sommaire

Partie 1. L'environnement économique international bouleversé

Chapitre 1. La dynamique de la nouvelle économie-Monde: de la crise au basculement ?

Chapitre 2. Les tensions de la gouvernance mondiale

Chapitre 3. Vers une redéfinition de la multinationalisation des entreprises

Partie 2. La stratégie de développement international de l'entreprise

Chapitre 4. L'internationalisation de l'entreprise dans une économie mondialisée

Chapitre 5. Stratégies compétitives internationales

Chapitre 6. Stratégies d'entrée sur les marchés internationaux

Partie 3. La gestion des risques des activités internationales de l'entreprise

Chapitre 7. L'appréhension des risques dans les opérations internationales

Chapitre 8. La gestion du risque de non-paiement ou risque de crédit

Chapitre 9. Marché des changes et gestion du risque de change

Partie 4. Financement, performance et contrôle

Chapitre 10. techniques de financement des opérations internationales

Chapitre 11. Politique financière et financement de l'entreprise internationale

Chapitre 12. Internationalisation, performance et contrôle

Bibliographie

 

Téléchargez la table des matières (pdf - 67.86 KB)

 

 Le site de l’éditeur :

http://superieur.deboeck.com/

 

23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 12:02

Interview with Mr Christian Noyer, Governor of the Bank of France, in Le Figaro, Paris, conducted by Ms Isabelle Chaperon, Ms Bertille Bayart and Mr Jean-Pierre Robin and published on 11 November 2010.

 

Rapport BRI 2010Le Figaro – Nonetheless, the dollar is sliding and we seem to be moving away from the close cooperation seen between central banks during the crisis...

 

Christian Noyer

 

First, everything does not come down to the dollar. For example, there are emerging countries that, by not being sufficiently flexible in their exchange rate policy, have monetary policies that are inappropriate and create risks to inflation and growth.

Moreover, while each central bank is pursuing a policy appropriate to its country’s situation, nobody wants to move away from the goal of consistency.

We are all committed to ensure a framework for balanced growth, and that commitment remains just as strong.

As reiterated at the last meeting of G20 finance ministers and central bank Governors, no one should or can manipulate their currency.

 

If you want to read the interview, follow the link

http://www.bis.org/review/r101122a.pdf

 

 

20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 18:14

Une autre contribution de grande qualité sur TELOS,

de Jean Pisani-Ferry (Directeur de Bruegel,

centre de recherche et de débat sur les politiques économiques européennes) :

« G20 : le casse-tête des soldes extérieurs »

 

Extrait : « À l’approche du sommet de Séoul, le Secrétaire américain au Trésor Tim Geithner a récemment proposé que les pays du G20 « mettent en œuvre des politiques en accord avec la réduction des déséquilibres externes en-dessous d'un certain pourcentage du PIB » (il envisageait 4%). Les pays qui enregistrent des déficits persistants devraient stimuler l'épargne, et les pays en excédent persistant « stimuler les sources internes de croissance et soutenir la demande mondiale ». Le Fonds monétaire international serait chargé d'évaluer les efforts, de suivre les progrès en direction des objectifs fixés, et de vérifier la cohérence de l'ensemble.

Quelques jours plus tard, le Conseil européen (c'est-à-dire les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE) a approuvé un rapport sur la gouvernance économique préparé par son président, Herman Van Rompuy. Le rapport appelle à la prévention des déséquilibres extérieurs dans la zone euro, et propose que les pays en « position de déséquilibre excessif » fassent l'objet d'un suivi, de recommandations et, en dernier lieu, de sanctions financières.

Les motivations à l’origine ces deux initiatives diffèrent. »

  

Lire la suite ici :

19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 21:01

Une chronique, utile pour réfléchir, de Charles Wyplosz (Professeur d'économie, Institut de Hautes Etudes Internationales et du Développement (Genève)) le 19 Novembre 2010 sur le site TELOS :

« L’échec annoncé de la Présidence française du G20 ».

 

TELOS

Extrait : « La réforme des retraites engrangée et le nouveau gouvernement en place, Nicolas Sarkozy va pouvoir élargir son horizon et déployer son énergie proverbiale à réformer le monde. Ce ne sont pas les ambitions qui lui manquent. Il a l’intention de reconstruire le système financier mondial, de réaliser un monde multipolaire, et de remettre à leur place les spéculateurs, sans compter les incendies qu’il devra éteindre, en partenariat ou concurrence avec DSK, si la crise économique et financière qui couve se déclare à nouveau. Et pourtant, il va droit à l’échec, parce qu’il n’a pas pris le soin de comprendre comment fonctionne le système monétaire international ni même à quoi sert la finance. »

 

Un message à méditer. Je crois cependant que de nombreux dirigeants sont malheureusement dans le même cas. Et quand vous ajoutez cela  à la tendance à privilégier les intérêts nationaux dans un cadre collectif …

 

La suite ici : 

L’échec annoncé de la Présidence française du G20

19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 20:40

Une chronique très intéressante proposée par Agnes Benassy-Quéré (Directrice du CEPII) le 17 Novembre 2010 sur le site TELOS :

« G20 : le mistigri est passé à la France »

 Un texte court et clair qui revient sur les raisons et les moyens de corriger les déséquilibres mondiaux. A lire tout de suite !

TELOSExtrait :

 

Après un an d’échanges intenses et un sommet d’étape à Toronto en juin 2010, les chefs d’État et de gouvernement du G20 devaient se retrouver à Séoul en novembre 2010 pour sceller une sorte de pacte d’équilibre fondé sur des engagements nationaux solidement identifiés et quantifiés.

  

Or si des engagements ont effectivement été pris en matière de politiques nationales, leur formulation assez vague ne permet pas d’évaluer véritablement la contribution de chaque pays à la croissance mondiale ni à la réduction des déséquilibres dans les années à venir.

 

Comment mieux faire ?

 

En septembre 2009, les chefs d’Etat et de gouvernement du G20 lançaient solennellement à Pittsburgh une grande initiative pour réduire les déséquilibres mondiaux : excédents excessifs pour les uns, notamment en Asie et dans les pays exportateurs de pétrole, déficits excessifs pour les autres notamment aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.

Pourquoi s’attaquer à ces déséquilibres ?

Pour essentiellement trois raisons.

 

 

La suite ici : G20 : le mistigri est passé à la France

TELOS :  http://www.telos-eu.com/

 

12 mars 2009 4 12 /03 /mars /2009 21:07

 

Mon collègue Laurent BRAQUET qui a animé la première table ronde lors du colloque du 9 mars 2009 vient de publier un excellent ouvrage : "L'économie américaine"

Editeur Breal,

Mars 2009

Collection Thèmes Et Debats

130  pages

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Les principales thématiques sont abordées avec brio, didactique et pédagogie.
De quoi alimenter nos cours d'économie.
Bonne lecture ...

11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 22:07

 « L'économie chinoise est-elle en phase de recentrage ?
C'est ce que suggèrent des statistiques publiées mercredi.

Avec une chute de 25,7 % en glissement annuel, les exportations chinoises ont connu en février leur 4e mois consécutif de baisse, qui s'est amplifiée depuis ses timides débuts en novembre.
Les importations ont, elles, décru de 24,1 %. Le résultat reste positif pour la balance commerciale chinoise, qui enregistre un solde positif de 4,84 mds de $.
Mais cet excédent est loin des 39,11 mds de $ enregistrés en janvier.
Les nouvelles statistiques confirment le sérieux ralentissement d'un secteur vital pour la 3e économie mondiale.


Doper l'activité intérieure

 

Face à ce phénomène, appelé à durer avec la crise mondiale, le gouvernement veut doper l'activité en accroissant les dépenses et la consommation intérieures. Il a ainsi annoncé en novembre un vaste plan de relance de 4 000 mds de yuans (455 mds d'€), via des mesures fiscales et des investissement dans les infrastructures. Or, apparemment stimulés par ces mesures, les investissements en capital fixe ont connu un fort rebond au cours des deux premiers mois de l'année, de 25,6 % sur un an.

 

Une évolution qui pourrait s'accentuer dans les prochains mois : la Chine atteindrait ainsi un modèle de développement porté par la demande intérieure, actuellement insuffisante.
Le géant chinois deviendrait moins dépendant de ses exportations (représentant 37 % de son PIB) et donc des économies étrangères en berne. »

Source : Le Monde

27 février 2009 5 27 /02 /février /2009 17:56

7,9 milliards d'euros

 

« C'est le déficit commercial record (952 mds de yens) enregistré par le Japon le mois dernier, en raison d'un effondrement sans précédent de ses exportations, sur fond de ralentissement économique mondial.

En janvier, les exportations nippones ont reculé de 45,7 % sur un an, à 28,5 mds d'euros (3 482 mds de yens).

La balance commerciale du Japon se maintient dans le rouge pour le 4e mois d'affilée, confirmant la grave récession qui frappe la 2e économie mondiale, très dépendante de ses ventes à l'export.

Le Japon souffre notamment du gel de la production à l'étranger, diminuée de près de moitié, qui frappe ses constructeurs automobiles, pour cause de stocks excédentaires et de demande en berne. » 

Source : « Le Monde »

8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 19:54

J'ai assisté, ce jour, à la première journée du Colloque « Nouveau Monde, Nouveau Capitalisme : Ethique, Développement et Régulation » qui se déroule jusqu'a demain midi à l'Ecole Militaire.

 

On peut remarquer d'entrée que l'intitulé part de l'hypothèse qu'il convient de refonder le capitalisme et non de le détruire.

 

Ce colloque est organisé, selon le souhait du Président de la République Nicolas SARKOZY, par Eric BESSON, secrétaire d'Etat à la Prospective.

 

Un premier point intéressant est que c'est bien à Jean-Paul FITOUSSI, Président de l'OFCE, que l'on doit les interventions des trois Prix Nobel d'Economie Amartya SEN (1998), Joseph STIGLITZ (2001), et Edmund PHELPS (2006), et du très respecté Francis FUKUYAMA. Eric BESSON n'a pas manqué de le rappeler lors de son allocution préliminaire.

 

Encore une fois, après la constitution de la Commission STIGLITZ sur les nouveaux indicateurs, Jean-Paul FITOUSSI fait profiter la FRANCE de tout son savoir faire, au-delà de son savoir.

 

Eléments pour la discussion

 

Ensuite, sans faire de synthèse de la journée, je vais énoncer quelques remarques fondamentales faites lors de la matinée.

 

Eric BESSON souhaite tout d'abord l'émergence d'un capitalisme plus responsable, et plus solidaire.

On retrouve bien ici un aspect microéconomique avec la responsabilité des acteurs et un aspect macroéconomique avec al responsabilité des pouvoirs publics en matière de solidarités.  On retrouve aussi en arrière plan la nécessaire combinaison des mécanismes du marché et des interventions publiques.

 

Ce sont ensuite Tony BLAIR, Angela MERKEL et Nicolas SARKOZY qui ont donné successivement le la aux débats du jour.

 

Tony BLAIR, verbatim

 

Pour Tony BLAIR, la mondialisation n'est pas seulement le résultat de choix politiques, mais elle est plus encore le produit des choix des populations, d'un état d'esprit (d'ouverture), d'une volonté d'échanges dans différentes dimensions via par exemple Internet, ... Mais, la mondialisation a besoin de valeurs pour fonctionner.

 

Ici, je me demande, si c'est la mondialisation (un processus) qui a besoin de valeurs,

ou bien les individus et les sociétés qui participent à la mondialisation. De surcroit, les valeurs ne s'imposent pas du jour au lendemain. Les valeurs sont bel et bien le lieu du long terme. Il faut du temps pour que de nouvelles valeurs émergent et soient suffisamment partagées pour légitimer les nouvelles normes dont on a besoin pour réguler la mondialisation. Nous respectons des normes parce que nous adhérons à des valeurs.

 

Angela MERKEL, verbatim

 

Pour Angela MERKEL,  je retiendrai que les déséquilibres financiers internationaux, qui se manifestent à travers les excédents de la CHINE et les déficits des Etats-Unis, sont un vrai facteur d'instabilité financière et économique.

La combinaison Économie de marché et Démocratie est un système supérieur pour espérer  atteindre la prospérité durablement. Cela ne signifie aucunement qu'il n'ya rien à changer pour Angela MERKEL.

Bien au contraire, elle affirme qu'on peut être favorable à l'économie de marché mais autrement. Et, l'Etat doit être le Gardien de l'ordre économique et financier.

 

Lors du prochain G20 en avril 2009, elle rappelle qu'elle sera vigilante afin que les acteurs des marchés financiers  ne puissent pas refuser de nouvelles règles parce que les choses iraient éventuellement « mieux ». Les Etats devront rester fermes et elle y veillera.

 

Cette crise montre encore qu'aucun Etat ne peut régler seul les problèmes qu'il rencontre, fut-il les Etats-Unis.

 

Enfin, on observe clairement que nous ne pouvons pas vivre au dessus de nos moyens, que ce soit en terme financier (dette) ou terme environnemental.

 

Nicolas SARKOZY, verbatim

 

Pour le Président de la République Nicolas SARKOZY, l'Europe doit porter les discours de l'avenir et non se contenter d'une organisation du passé.

 « Parce que le monde change, nous devons changer ».

 

Cette phrase que je trouve d'une grande justesse, me rappelle (sans faire de comparaison naïve entre les personnes) une citation du BOUDDHA historique : « Tout change, sauf le changement ».

 

Il rappelle également que pendant des années, le système financier mondial a prospéré et permis des déséquilibres financiers et économiques sans précédents.

 

« Le capitalisme purement financier a perverti le capitalisme productif. » C'est un système  d'irresponsabilité, un système amoral selon le Président.

 

« Mais la crise du capitalisme financier n'est pas la crise du capitalisme productif », au sens plus  large. « L'anticapitalisme est une impasse. »

« Il faut moraliser le capitalisme et non le détruire.»

« Il faut refonder le capitalisme » et ceux qui n'ont pas compris cela se trompent lourdement.

 

Je dois dire que je partage assez largement ce point de vue précis du Président de lé République. Point de vue plus nuancé que celui qui consiste à jeter le bébé avec l'eau de son bain.

 

Le Président ajoute encore qu'il faut convaincre les populations qu'on peut les protéger sans protectionnisme. Le protectionnisme, la fermeture, serait une grave erreur.

 

Il soutient que les pays occidentaux ne peuvent plus décider de l'avenir du Monde sans que participent les géants d'Asie, CHINE et INDE, le BRESIL et autres pays d'Amérique du Sud et les pays d'Afrique, car tout cela représente plus de 3 milliards d'habitants.

 

Enfin, sur la crise financière, stricto sensu, Nicolas SARKOZY a tenu des propos qui ne peuvent que sensibiliser le sens commun.

Comment se fait-il qu'avant la crise, les banques trouvaient toujours à prêter n'importe quoi à n'importe qui et que, du jour au lendemain, il n'y avait plus rien à prêter à personne. Ne serait-il pas possible de trouver un équilibre entre ces situations extrêmes, se demande-t-il ?

 

Il n'est pas acceptable que les responsables ne soient pas sanctionnés car, dans un tel cas, comment convaincre les populations de faire de nouveaux efforts, de nouveaux sacrifices ?

 

Le fait majeur de cette crise, c'est bien le retour de l'Etat, de la puissance publique. C'est la fin de l'impuissance publique. Cela dit, il ne faut pas passer d'un excès à l'autre et donc il convient de ne pas substituer à un défaut de règles, un excès de règles.

 

Il convient également de changer de modèle de croissance et donc passer d'une croissance financé par l'endettement à une croissance par le travail, par le partage des revenus et la réduction des inégalités, qui frappent de plus en plus les catégories moyennes.

 

De mon point de vue, la clé se trouve peut-être là. Qu'il s'agisse des inégalités nationales ou internationales.

 

Pour terminer, le Président insiste sur le fait que cette crise traduit le rejet des dogmes, de la pensée unique, du renoncement. Cette crise nous rend donc plus libre de ce point de vue. Mais on peut se demander ce que nous devons faire de cette  liberté retrouvée. Cette crise montre qu'il ne peut exister un seul modèle, elle conduit à refuser le conservatisme, l'immobilisme.

Jean-Paul FITOUSSI, verbatim

 

Selon Jean-Paul FITOUSSI, on a régulé les Etats pour pouvoir déréguler les marchés.

 

Le Grand Mensonge, la promesse impossible au sens arithmétique est celle de rendements illusoires.

L'inversion de la hiérarchie entre l'économique et le politique, au détriment du second, s'est traduite par une subordination de ce dernier.

 

Or, l'économique est le lieu privilégié de l'émergence de l'absence d'éthique.

 

Et le scandale éthique de notre temps, c'est la mondialisation de la pauvreté, des inégalités, même dans les démocraties.

 

Cette inversion des priorités, de la hiérarchie, s'est accompagnée d'une dépréciation du futur, accélérée par l'accès à l'argent facile.

En privilégiant le court terme au long terme, les générations présentes aux générations futures, nous avons retiré tout avenir au futur.

 

Pourtant, il existe un sentiment moral spontanément tourné vers l'altruisme intergénérationnel. Il suffit de penser à l'amour des parents pour leurs enfants, ...

 

Autrement dit, ce manque de projection vers l'avenir, cette crispation sur le présent, empêche tout projet de long terme et finit par menacer l'avenir, même à court terme.

 

Pour Jean-Paul FITOUSSI, il faut donner davantage d'avenir au futur, c'est-à-dire davantage d'espace à la démocratie, à la délibération publique.

 

Je partage complètement ce point de vue dans ses aspects intertemporels et en ce qui concerne la démocratie de la libre discussion.

 

Enfin, ce qui n'est pas du tout anodin, Jean-Paul FITOUSSI propose que chaque année le Parlement (Assemblée Nationale et Sénat) soit le lieu d'un débat informé (à partir de productions des différents centres de recherche),  sur les inégalités.

 

A partir d'un tel diagnostic régulier et annuel, il sera possible d'envisager une sortie par le haut et non par le bas.

 

Voilà ce que j'ai retenu dans un premier temps de cette première (demi) journée. Mais la mémoire est par nature sélective, et il ne s'agit pas d'une synthèse en bonne et due forme, ni  d'un panorama complet des diverses interventions.

 

A suivre donc, ...

 

A consulter :

 

PIB et PIB par Habitant : Ecarts Chine, France, Allemagne ...

 

Commission STIGLITZ, SEN, FITOUSSI, sur les indicateurs de Croissance

 

> Ouverture du colloque "Nouveau monde, nouveau capitalisme"

Les voies de régulation du capitalisme mondial dans la foulée de la crise financière sont au coeur du colloque organisé par Eric Besson, intitulé "Nouveau monde, nouveau capitalisme", qui se tient les 8 et 9 janvier à Paris en présence de Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et de l'ancien (...)

 

 Le programme du colloque, sur le site de l'Elysée

 

Le Site du Colloque

http://www.colloquenouveaumonde.fr/

 

Avec

Les partenaires
Programme
Intervenants
Eléments de réflexion
Retransmission Vidéo
Actes du colloque


« Nouveau monde, nouveau capitalisme ? Éléments de débat », CAS

http://www.colloquenouveaumonde.fr/docs/CAS.pdf

 

« LES VALEURS DU NOUVEAU CAPITALISME », Sciences Po Paris

http://www.colloquenouveaumonde.fr/docs/Fiches_SciencePo.pdf

 

16 juillet 2008 3 16 /07 /juillet /2008 16:37


Selon des calculs effectués par le CEPII - le Centre de prospective et d'informations internationales dont la Directrice est Agnès Bennasy-Quéré, entre 1996 et 2004 le commerce mondial de biens en volume a augmenté au rythme annuel moyen de 5,4 %.

Dans le même temps, le taux de croissance du commerce mondial en valeur est de 6,9 % sur cette période.

« Les prix du commerce international ont donc augmenté d'environ 1,5% par an, soit un rythme inférieur à celui de l'inflation moyenne dans le monde (5% de hausse moyenne des prix à la consommation selon les données du FMI).

Cependant le graphique montre que l'écart entre progression en valeur et en volume se creuse en fin de période. A partir de 2002, le commerce international apparaît de moins en moins désinflationniste, en raison notamment de la pression qu'exerce la demande des pays émergents sur les marchés des matières premières. »
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« Ces calculs en volume sont rendus possibles par notre nouvelle base de données d'indices de prix du commerce international, TradePrices, construite à partir des valeurs unitaires de la base de données de commerce international BACI. TradePrices est disponible en ligne et propose plusieurs indices de prix, pour 205 pays et 35 secteurs. »

 

A Consulter

 CEPII : page d'accueil 

BACI
International Trade Price Indices
, Document de travail, n° 2008-10, juin 2008, Guillaume Gaullier, Julien Martin, Isabelle Méjean et Soledad Zignago

Base de données CHELEM
Commerce international
, Document de travail, n° 2008-09, juin 2008, Alix de Saint Vaulry

L'ouverture agricole américaine et européenne : un enjeu pour le Sud
Christophe Gouel & Maria Priscila Ramos (n° 277, avril 2008)

 

A Lire