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David Mourey

  • : Démocratie Economie et Société
  • : David MOUREY Professeur d'Economie Auteurs de nombreux ouvrages d'économie chez De Boeck Fondateur des « Rencontres économiques » depuis 2005.« Rencontres économiques lycéennes » et « Rencontres économiques citoyennes »à Pontault-Combault depuis 2005 ! Fondateur des« Rencontres économiques » à Paris depuis 2008 !
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Le Livre de la Semaine

 

 

Texte Libre

 

5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 17:24
 
A Pontault-Combault de nombreux économistes renommés et autres grandes personnalités
sont venus ces dernières années.

Jean-Paul FITOUSSI, Daniel COHEN, Pierre CAHUC, Christian de BOISSIEU,

Michel PEBEREAU, Jean PISANI-FERRY, Agnès BENASSY QUERE, Eric HEYER,

Xavier TIMBEAU, Guillaume DUVAL, Liem HOANG NGOC, Danielle MITTERRAND,

Michel GODET, Patrick ARTUS, Michel TALY,  Guy GILBERT, Erik ORSENNA,

Jerome GAUTIE, Michel AGLIETTA, Pierre JAILLET, Jean-Paul BETBEZE,

Jacques Le CACHEUX, Mathieu PLANE, Philippe AGHION,

bientôt Elie COHEN

 

Dés demain, une autre économiste renom a accepté de répondre à mon invitation et sera présent à Pontault-Combault : Thomas PIKETTY ! 

THomas PIKETTY 

Mercredi 6 avril 2011 entre 20h et 22h

Salle Madame Sans-Gêne

 Mairie de Pontault-Combault

 

Thomas PIKETTY

Professeur à l’Ecole d’Economie de Paris  et Directeur d’étude à l’EHESS

2001 : Médaille de bronze du CNRS

2002 : Prix du meilleur jeune économiste par Le Monde - Le Cercle des économistes)

 

« Quelle réforme fiscale ? »

 

Il a publié récemment :

 

« Pour une révolution fiscale Un impôt sur le revenu pour le XXIème siècle»

Avec Camille LANDAIS et Emmanuel SAEZ, Janvier 2011  « Pour une révolution fiscale » par LANDAIS, PIKETTY, SA

 « Pour un nouveau système de retraite : des comptes individuels

de cotisations financés par répartition »

Ed. ENS rue d'Ulm, collection du CEPREMAP n°14, 101 p. BOZIO A., PIKETTY T. 2008

 

« Les Hauts revenus en France au 20e siècle : inégalités et redistribution, 1901-1998 » Grasset, 2001

 

« L'Economie des inégalités »  la Découverte, 1997

 

Organisée et animée par David MOUREY, Pontault-Combault – 77340

Professeur au Lycée Charles le Chauve, Roissy en Brie – 77680

 

« Démocratie, Economie et Société » :

http://www.davidmourey.com/

 

A consulter également :

 

Le site

« Pour une Révolution Fiscale » le Site incontournable pour un Débat National

 

Le livre

« Pour une révolution fiscale » par Camille LANDAIS, Thomas PIKETTY, Emmanuel SAEZ

 

 

3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 16:42
J’ai présenté dans le billet suivant
le livre que viennent de publier trois économistes français
spécialistes reconnus de ces questions,

 

Vous pourrez acquérir ce livredirectement ici 

Pour une révolution fiscale

 

 Et vous pourrez acquérir de nombreux autres livres présentés sur ce blog là

Accueil - Librairie Eyrolles  : http://www.eyrolles.com/

 

Il faut absolument savoir que le livre a pour complément un site ad hoc qui propose une présentation résumée du diagnostic établi par les auteurs, une version résumée de la réforme proposée et qui permet d’une part de procéder à des comparaisons entre différentes réformes fiscales et d’autre part d’accéder à des données plus complètes sur les inégalités de revenus, de patrimoine, sur les assiettes et taux des différents impôts, …

Une bonne lecture du livre doit s’accompagner d’une utilisation des données proposées sur le site et réciproquement, une meilleure utilisation du site implique une lecture rigoureuse de l’ouvrage.

Dans un souci clairement exprimé de débat, car les auteurs n’ont aucunement pour ambition de proposer une réforme clé en main et surtout indiscutable et inamendable, on peut retrouver sur le site diverses interventions des auteurs eux-mêmes mais également celles de leurs premiers contradicteurs. Extraits …

 

 L'injustice du système actuel

 

Notre système fiscal est complexe et peu transparent. Il est truffé de niches fiscales et de règles dérogatoires. Et surtout il est profondément injuste.

Plus précisément, notre livre démontre pour la première fois le caractère "régressif" de l’impôt dans notre pays. Cela signifie que, tous prélèvements confondus, les taux d’imposition sont plus élevés pour les ménages les plus modestes et s’abaissent pour les plus riches.

 

Le graphique démontrant la régressivité de notre système fiscal

Graphique sur la Régressivité de notre Système Fiscal

  En considérant l'ensemble des prélèvements obligatoires, nous obtenons les résultats suivants:

  • le système fiscal actuel est faiblement progressif jusqu’au niveau des « classes moyennes »,
  • puis devient franchement régressif au sein des 5% les plus riches (soit 2,5 millions de personnes sur 50,4 millions), et surtout à l’intérieur des 1% les plus riches (soit 0,5 million de personnes).

Lecture: le graphique montre le taux global d'imposition (incluant tous les prélèvements) par groupe de revenus. P0-10 désigne les percentiles 0 à 10, c'est-à-dire les 10% des personnes avec les revenus les plus faibles, P10-20 les 10% suivants, etc., et P99.999-100 désigne les 0.001% les plus riches. La moyenne générale des taux d'imposition est de 47%. Les taux d'imposition croissent légèrement avec le revenu jusqu'au 95e percentile puis baissent avec le revenu pour les 5% les plus riches.
Plus précisément: les 50% des Français les plus modestes, gagnant entre 1 000€ et 2 200€ de revenu brut par mois, font face à des taux effectifs d’imposition s’étageant de 41% à 48%, avec une moyenne de 45%. Les 40% suivants dans la pyramide des revenus, gagnant entre 2 300€ et 5 100€ par mois, sont tous taxés à des taux de l’ordre de 48%-50%. Puis, à l’intérieur des 5% des revenus les plus élevés (gagnant plus de 6 900€), et surtout des 1% les plus riches (gagnant plus de 14 000€), les taux d’imposition se mettent très nettement à décliner, et ne dépassent guère les 35% pour les 0,1% des Français les plus aisés (50 000 personnes sur 50 millions).

  

Décomposition par impôts: comment s'explique cette régressivité?

L'échec de notre système d'impôts sur le revenu 

 

La révolution fiscale que nous proposons

 

 Nous proposons la création d’un nouvel impôt sur le revenu, remplaçant un grand nombre de taxes existantes, notamment:

•la contribution sociale généralisée (CSG),

•l'actuel impôt sur le revenu (IRPP), qui, sous sa forme actuelle, serait purement et simplement supprimé

•le prélèvement libératoire, la prime pour l’emploi, le « bouclier fiscal »

 

Un objectif de justice fiscale

 

Graphique Reforme Fiscale avec Objectif de Justice Fiscale

 Le nouveau barème que nous proposons (version zéro) permet de réduire les impôts jusqu’à des revenus bruts mensuels individuels de 7 000 euros, soit près de 97% de la population. Au-delà, les taux effectifs d’imposition n’augmentent que de quelques pourcents (sauf évidemment pour ceux qui bénéficient très fortement de niches particulières), et les augmentations n’atteignent 10% du revenu que pour des revenus de l’ordre de 50 000 euros par mois – ce qui reste modéré.

 

Prenons quelques exemples:

•A 1 800€ de revenu mensuel, le gain de pouvoir d’achat est en moyenne de 2,3% (le taux effectif d’impôts sur le revenu passe de 9,6% à 7,3%),

soit plus de 40€ par mois, ou près de 500€ par an.

•A 4 300€ de revenu mensuel, le gain de pouvoir d’achat est en moyenne de 2,8% (le taux effectif d’impôts sur le revenu passe de 15,1% à 12,3%),

soit 120€ par mois, ou plus de 1 400€ par an.

•Au-delà de 8 000€ de revenu mensuel, les hausses sont relativement modérées pour la plupart des contribuables : elles sont inférieures à  5% du revenu jusqu’à 14 000€ de revenu mensuel,

et n’atteignent 10% du revenu que pour les 0,1% des revenus les plus élevés

(plus de 40 000€ par mois) (voir graphique).

 

Voir la décomposition par impôt 

Voir la décomposition par impôts dans le système actuel

 Comment fonctionne ce nouvel impôt sur le revenu ?

Un objectif de justice fiscale

Quelques barèmes alternatifs rapportant les mêmes recettes

En savoir plus...

 

 

A consulter sur le site toutes les rubriques suivantes

 

L'injustice du système actuel 

La révolution fiscale que nous proposons

Simulez votre propre réforme fiscale

Lexique

FAQ

Dans les médias

Forum

 

Le site : Pour une Révolution Fiscale

http://www.revolution-fiscale.fr/

 

11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 08:24

Sur le site du quotidien Les Echos, un article intéressant : 

« Retraites : les dix changements clefs ».

 

 Les Echos« Qu'on l'applaudisse ou qu'on la fustige, c'est une des réformes les plus importantes

du système de retraite français.

Elle vient d'être validée par le Conseil constitutionnel (lire page 5) et promulguée dans la foulée

par le président de la République.

En décalant de deux ans l'âge du départ pour tous les assurés, dans le privé comme dans la fonction publique, Nicolas Sarkozy a remis en cause l'une des principales réformes du premier septennat de François Mitterrand, la retraite à 60 ans.

Rappel, en dix points, des principales modifications apportées par la loi,

qui produiront leurs effets dès le 1 er juillet prochain. »

 

1 L'âge d'ouverture des droits passe de 60 à 62 ans

2 L'âge d'annulation de la décote : 67 ans en 2023

3 Durée de cotisation : 41,5 ans en 2020

4 Surcote, décote : des conséquences importantes

5 Des aménagements pour ceux qui ont commencé jeune...

6 ... pour les métiers pénibles…

7 ... et pour certaines mères de famille

8 Fonctionnaires : les cotisations salariales alignées sur le privé

9 Les régimes spéciaux préservés jusqu'en 2017

10 Egalité hommes-Femmes : négociation obligatoire

 

La suite ici :

« Retraites : les dix changements clefs » selon Les Echos

Et aussi :

« Retraites : les dix changements clefs » selon Les Echos

11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 08:07

Sur le site du SENAT, on peut trouver de

nombreux documents sur l’évolution du texte de loi portant réforme des retraites

et de nombreuses vidéos.

 

Loi n° 2010-1330 du 9 novembre 2010 parue au

JO n° 261 du 10 novembre 2010

Décision du Conseil constitutionnel

 n° 2010-617 DC du 9 novembre 2010 (partiellement conforme)

 

SENAT France

Objet du texte : Le projet de loi a pour objectif de rééquilibrer le financement du système français de retraites par répartition au moyen, notamment, du report de l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans en 2018. Cette réforme s'applique aussi bien aux salariés du secteur public que du secteur privé. Le dispositif de retraite anticipée pour les carrières longues, institué par la loi du 21 août 2003 relative à la réforme des retraites, serait conservé. Face au déséquilibre du financement des caisses de retraites, le taux de cotisation du secteur public serait aligné sur celui du secteur privé à 10,55%. En attendant un retour des finances des caisses de retraite à l'équilibre d'ici 2018, les déficits accumulés seraient transférés à la Caisse d'amortissement de la dette sociale (CADES) laquelle bénéficierait des actifs et des ressources du Fonds de réserve des retraites (FRR).

La commission des affaires sociales, qui a adopté son rapport le 29 septembre 2010, a prévu de renforcer les dispositifs de solidarité en faveur des personnes les plus fragiles en élargissant l'accès à la retraite anticipée pour handicap et en permettant aux demandeurs d'emploi titulaires de l'allocation équivalent retraite (AER) d'en conserver le bénéfice jusqu'à l'âge de leur départ en retraite. Elle a, par ailleurs, clarifié les dispositions relatives à la pénibilité et renforcé l'effectivité du projet de loi en matière de pilotage des régimes.

 

Vous trouverez donc une présentation des différentes étapes de la discussion parlementaire. 

Un rappel de la procédure législative.

 

Quelques rapports

 

Rapport n° 2770 de M. Denis JACQUAT, député, fait au nom de la commission des affaires sociales, déposé le 23 juillet 2010

Rapport n° 733, tome I (2009-2010) de M. ,Dominique LECLERC fait au nom de la commission des affaires sociales, déposé le 29 septembre 2010 : Rapport

Rapport n° 733, tome II (2009-2010) de M. Dominique LECLERC, fait au nom de la commission des affaires sociales, déposé le 29 septembre 2010 : Travaux de la commission et tableau comparatif.

Tout est ici :

http://www.senat.fr/dossier-legislatif/pjl09-713.html

  

6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 17:09

Mathieu PLANE, économiste au département prévision de l’OFCE,

l’observatoire français de conjoncture économique dirigé par Jean-Paul FITOUSSI,

est venu expliquer à une centaine d’élèves de terminale ES du

lycée Charles Le Chauve de Roissy en Brie (77680),

la « Réforme des retraites : enjeux et solutions ».

 Conférence

Pour répondre à une requête implicite ou explicite de ces élèves qui suivent un enseignement de sciences économiques et sociales (SES), j’ai demandé à Mathieu PLANE de venir leur apporter différentes éclairages.

Je le remercie sincèrement de s’être déplacé pour cette conférence de deux heures sur un sujet au cœur des débats économiques et sociaux en France et dont les différents aspects sont abordés à travers de nombreux chapitres du programme de terminale.

Grace à l’intérêt de mes collègues (que je tiens à remercier), pour cette conférence, trois classes de terminale ES ont pu profiter de cette occasion pour y voir plus clair sur cette épineuse question.

« Réforme des retraites : enjeux et solutions »

 Mathieu PLANE Lycée Charles le Chauve 05 11 2010 (16)

Mathieu PLANE a fait une présentation équilibrée et neutre des divers éléments du débat selon le plan suivant.

L’objectif était uniquement de les aider à comprendre et non à conforter une opinion quelconque.

Je reviendrai ultérieurement sur le contenu.

 

 1- La place, le poids, du système de retraite dans le système de protection sociale

 Assurance vieillesse, maladie, famille, chômage et systèmes d’assistance–solidarité…

 

2- Les difficultés de financement du système de retraite par répartition

(Démographie, croissance durablement molle, chômage de masse …)

 Assurance vieillesse, cotisations sociales-prestation sociale et solidarité intergénérationnelle.

Des cotisations sociales pour financer les retraites d’aujourd’hui et obtenir le droit d’avoir une pension demain.

 

3- Les solutions possibles et les principales mesures de la réforme des retraites                 

Hausse des cotisations, baisse des pensions, allongement de la durée de cotisation, report de l’âge de départ à la retraite. Quels arbitrages ?

 

4- Les vieux prennent-ils le travail aux jeunes : Oui à court terme, non à long terme.

Contrainte de croissance et d’emploi à court terme (taux de chômage, taux d’emploi et taux d’activité).

Appariement et plein emploi à long terme (?)

Plus généralement, c’est la question du partage du travail entre catégories de la population (

                Jeunes/vieux ; hommes/femmes ; immigrés/français) qui est posée.

 

A consulter :

Pourquoi le travail ne se partage pas à long terme ? Retour sur un mythe. 

Reforme des retraites, chômage des jeunes et Nobel d’Economie

TELOS, « Faire travailler les vieux plus longtemps ne fait pas augmenter le chômage des jeunes » selon Antoine BOZIO

La Réforme des Retraites selon Henri STERDYNIAK (OFCE)

Retraites : « Jeunes : pensez d’abord à vous ! » par Monique DAGNAUD

 

4 novembre 2010 4 04 /11 /novembre /2010 20:49

Dans un article publié sut l’excellent site TELOS et intitulé,

« Retraites : la vraie réforme reste à faire » Antoine Bozio,  

nous explique que cette réforme ne permettra pas de résoudre les problèmes de financement du système et surtout que la grande réforme est devant nous. Cela fait maintenant plus de 20 ans que les réformes des retraites se succèdent et que les problèmes ne sont pas résolus alors qu’avec les nombreux rapports et autres études publiés depuis le milieu des années 80, les dirigeants politiques et syndicaux savent vraiment ce qu’ils devraient faire. Enfin, je l’espère… Bref, c’est plus que consternant.

 

TELOSSurtout ANTOINE BOZIO, pourtant critique sur cette réforme, rappelle que faire travailler les vieux plus longtemps ne fait pas augmenter le chômage des jeunes.

 Ce que je n’arrête pas de répéter depuis plusieurs semaines.

 

Emploi des vieux et chômage des jeunes

 

« En revanche, l’affirmation, entendue à maintes reprises pendant les manifestations, selon laquelle l’augmentation de l'âge de la retraite conduira à augmenter le chômage des jeunes, fait hérisser le dos de la plupart des économistes. L’idée que le nombre d'emplois dans une économie est fixe et que le gain d’un groupe (les vieux, les femmes, les immigrés) doit se faire forcément au détriment d'un autre (les jeunes, les hommes, les Français de souche) continue manifestement à avoir un franc succès en France. Cela explique certainement la popularité des politiques de préretraite, des incitations offertes aux femmes pour rester hors du marché du travail, des politiques d’expulsion des immigrés et finalement le manque de soutien pour des réformes visant à augmenter l’âge de la retraite. Tant que cette vision malthusienne du marché du travail restera dominante dans le débat public français, on voit mal comment des politiques visant à promouvoir le taux d’emploi – des jeunes comme des seniors, des femmes comme des hommes, des handicapés comme des valides etc. – pourront être mises en place avec succès. C’est pourtant sur cette capacité que repose la pérennité de notre système de protection sociale. »

 

En attendant vous pouvez lire cet article en intégralité ici :

Retraites : la vraie réforme reste à faire

Telos | Agence Intellectuelle

 

25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 19:32

Henri STERDYNIAK est un économiste de l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques) spécialiste depuis longtemps de la question des retraites. A ce titre, son avis n’est pas à ignorer !

 OFCE 

A la lecture d’un chat qu’il a donné ce jour sur le site du Nouvel Observateur, je dois bien reconnaitre quil y a de nombreux enseignements à tirer de ses remarques.

 

Que les dirigeants politiques et syndicaux qui sont contre cette réforme des retraites s’en inspirent afin de tenir des propos plus nuancés et plus crédibles.

 

Morceaux choisis 

 NB : Les titres entre les répliques de l’auteur relèvent de ma responsabilité

 

Un choix social à faire

 

« Il se trouve que l'espérance de vie va bientôt dépasser les 80 ans, ce qui signifie qu'il faut financer les retraités pendant une vingtaine d'années, nous avons donc un choix social à faire: soit on augmente les cotisations, soit on fait travailler plus longtemps ceux qui le peuvent. »

 

Le vrai problème c’est le chômage

 

« La question des retraites est à 90% une question d'emploi et de croissance. Si dans les années à venir la croissance est vigoureuse, les entreprises pourront employer les jeunes, réduire le chômage global et pourront aussi employer les séniors. Dans ce cas le système de retraites sera équilibré.

Si la croissance est mauvaise, le taux de chômage restera élevé et les entreprises ne garderont pas les seniors. De sorte que les gains en prestation retraite seront en grande partie perdues parce qu'il faudra payer plus de prestation chômage.

Le problème est que tous les pays de la zone euro se lancent dans des politiques d'austérité qui risquent de nous condamner à la croissance lente. »

« Le report de deux ans de l'âge légal du départ en retraite obligerait 1,4 million de personnes à rester au travail. Si la croissance était vigoureuse cela ne poserait pas de problème mais avec une croissance lente c'est catastrophique. Voilà pourquoi le gouvernement aurait dû conditionner le report de l'âge légal du départ en retraite à l'évolution du taux de chômage. »

 

NB : Il y a débat sur cette question des fiances publiques !

 

On en peut pas taxer davantage les revenus du capital, les stock-options.

Le bouclier fiscal rapporterait trop peu

 

« Pour maintenir le système de retraites en l'état sans réforme il faudrait dégager 80 milliards d'euros dans les années à venir. Et cette somme ne peut être trouvée par la taxation des revenus du capital qui sont déjà pas mal taxés en France.

De même, la taxation des stock-options a déjà été alourdie.

Le bouclier fiscal ce n'est que 600 millions. »

 

Attention, il faudra aussi cotiser pour la santé et la dépendance !

Et le service public d’éducation !

 

« Les salariés doivent donc choisir entre la hausse des cotisations, 1 point de cotisation c'est 8 milliards, ou l'allongement de la durée des carrières, sachant par ailleurs qu'il faudra cotiser plus pour la santé et la dépendance.

On n'échappera pas à un certain allongement de la durée des carrières mais il faut que celui-ci s'effectue dans une période où le chômage baisse et qu'il soit équitable en épargnant ceux qui ont commencé à travailler tôt et ceux qui ont des métiers pénibles. »

 

La  réforme miracle, sans pleurs, n’existe pas

 

« Il n'y a malheureusement pas de réforme miracle. Il faudra choisir entre la baisse du niveau des retraites, la hausse des cotisations et l'allongement des carrières. Reste à faire que ce choix soit équitable »

 

« Si on veut maintenir le système en l'état avec la retraite à 60 ans et le taux actuel de remplacement, il manque 80 milliards horizon 2030-2035. Ce qui représente environ 4% du PIB. Ou 10 points de cotisations.

On peut certes penser qu'il est possible de dégager ces 4 points de PIB.

Mais il faut aussi 0,5 point pour la dépendance et 3 points pour la santé.

Par ailleurs nous souhaitons maintenir un système public d'éducation, il faut sans doute dépenser plus pour les crèches et l'université.

Donc toutes les marges disponibles ne peuvent pas être mises sur la retraite.

Et allonger la durée de carrière dans des conditions socialement acceptables est une piste qu'il faut avoir en tête. »

 

La gauche n’échappera pas à la contrainte de réduire le déficit structurel

 

« Cela fait parti du jeu normal de la démocratie. Au moment des élections chaque parti fait ses propositions sur tous les sujets, y compris le sujet des retraites. La droite pourra dire qu'elle a fait une réforme courageuse pour réduire le déficit insoutenable du système de retraite. La gauche devra montrer qu'une autre solution est possible, plus équitable. Mais elle n'échappera pas non plus à la contrainte de montrer une réforme qui réduise le déficit structurel du système. Il lui faudra dire clairement au salarié que maintenir le système tel qu'il est demande une certaine hausse des cotisations. »

 

Le chat complet se trouve ici

http://tchat.nouvelobs.com/economie/reforme_des_retraites_Ca_passe_ou_Ca_casse,20101021111551337.html

 

N’hésitez pas à consulter.

 

A lire également son article p 118 à 125 dans

« L'économie française 2011 » selon l‘OFCE

19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 17:15

Le site TELOS vient de publier la chronique suivante de Monique DAGNAUD  sur la réforme du système de retraite et les réactions suscitées chez les jeunes.

Un point de vue original qui tend aussi à montrer que si les jeunes ne sont pas aussi naïfs que certains peuvent le penser, en revanche, ils se trompent peut-être de priorité !

TELOS

 

Les lycéens ont-ils perdu la tête ? La jeunesse a mille raisons de se révolter, mais saisir l’enjeu de la sauvegarde de la retraite à 60 ans pour descendre dans la rue est un choix étonnant. C’est sur les générations montantes, pour l’essentiel, que reposeront les cotisations alourdies pour financer les retraites – même si l’on augmente la contribution du capital en faveur de l’effort collectif, ce que demande à juste titre la gauche. Soutenir les avantages acquis des générations vieillissantes ? Mieux vaut, bien au contraire, leur demander quelques sacrifices, financiers sûrement et par exemple fiscaux, mais aussi en matière de durée du travail : les inégalités générationnelles n’ont jamais été aussi criantes. Comme le souligne Louis Chauvel dans Le Monde (27 mai 2010), « le taux de pauvreté des seniors n’a jamais été aussi bas par rapport à une jeunesse paupérisée, jamais leur revenu moyen n’a dépassé si nettement celui des jeunes travailleurs, jamais leur patrimoine net moyen n’a été aussi élevé ».

 

Ces disparités de destin entre générations, curieusement, n’engendrent pas de mobilisation.

Pourquoi ?

 

La suite ici : Jeunes : pensez d’abord à vous !

Monique Dagnaud  est Directrice de recherches au CNRS

 

 

12 mars 2009 4 12 /03 /mars /2009 21:01

La Commission européenne vient de publier un rapport sur la protection sociale et l'inclusion sociale

 

COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU CONSEIL, AU PARLEMENT

EUROPÉEN, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU

COMITÉ DES RÉGIONS

 

Proposition de rapport conjoint 2009 sur la protection sociale et l'inclusion sociale

 

L'Union européenne peut atténuer les effets de la crise économique et contribuer à la reprise en s'appuyant sur les valeurs de solidarité qui sous-tendent ses politiques sociales et sur les progrès réalisés en matière de réformes structurelles. Il est essentiel de continuer à renforcer l'interaction mutuelle positive entre l'action en faveur de la croissance et de l'emploi et les systèmes de protection sociale, notamment en permettant à ces derniers de remplir pleinement leur fonction de stabilisateurs automatiques. Il est nécessaire, pour faire face aux répercussions de la crise sur l'emploi et la cohésion sociale, de poursuivre les réformes de longue haleine entamées en les pondérant par des mesures à court terme visant à prévenir les pertes d'emplois et à soutenir les revenus des ménages. Les récentes réformes structurelles réalisées dans le domaine de la sécurité sociale ont porté des fruits en contribuant à l'augmentation du nombre de personnes présentes sur le marché de l'emploi, en renforçant les incitations à travailler et la capacité d'adaptation des marchés du travail, en allongeant la vie professionnelle et en favorisant la croissance économique. Le plan européen pour la relance économique contient de précieuses indications à ce sujet. Il convient d'exploiter en temps utile et avec souplesse toutes les possibilités offertes par le Fonds social européen pour atténuer les effets sociaux de la crise en soutenant la réinsertion professionnelle rapide des chômeurs et en accordant une attention particulière aux groupes les plus vulnérables. La simplification de la mise en oeuvre des Fonds structurels et l'amélioration de la coordination de ceux-ci et des politiques sociales y contribueront. La Commission publiera un bulletin périodique qui présentera les tendances observées dans le domaine social. Les rapports rédigés par les États membres pourraient permettre aux membres du Comité de la protection sociale d'échanger plus facilement des informations et les expériences acquises lors de la mise en oeuvre des politiques.

 

 

Un rapport sur la protection sociale et l'inclusion sociale

Source : Commission européenne.

 

Rapport sur la protection sociale et l'inclusion sociale

http://ec.europa.eu/employment_social/spsi/docs/social_inclusion/2009/comm_pdf_com_2009_0058_f_fr_communication.pdf

 

10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 20:56

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Selon Patrick ARTUS, dans une note récente - Natixis, 1 avril 2008.- à partir d'une analyse économétrique, on peut montrer que les écarts d'espérances de vie entre les  28 pays de l'OCDE vont s'expliquer davantage par un excès de travail que par un excès de boisson alcoolisée.
Par exemple, l'espérance de vie à la naissance va de 71,4 ans en Hongrie à 80,6 au Japon.


Quatre causes principales aux différences

d'espérance de vie à la naissance


Patrick ARTUS
distingue 4 variables explicatives possibles :

  • - la durée annuelle du travail en tant que mesure d'un effet de fatigue,
  • - le taux d'emploi des salariés de plus de 55 ans comme autre mesure de l'effet de fatigue,
  • - la part de l'emploi public dans l'emploi total comme mesure de l'effet de repos
  • - la consommation d'alcool représentative évidemment de l'état de santé ou mesure d'un effet négatif sur la santé.

 .

 

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A partir du modèle économétrique utilisé, Patrick ARTUS montre que «  seule la durée annuelle du travail a un effet significatif (négatif) sur l'espérance de vie. Les autres variables n'ont pas d'influence significative, en particulier une consommation plus élevée d'alcool n'est pas associée, entre ces 28 pays, à une espérance de vie plus faible. Si les français travaillaient autant que les coréens, ils vivraient 4 ans de moins ; si les coréens buvaient autant d'alcool que les français, ils ne vivraient que 1,2 an de moins. »


Boire ou travailler ?
Il faut choisir !


En conclusion, il vaut mieux boire que travailler beaucoup. La durée annuelle du travail a un effet significatif (négatif) sur l'espérance de vie alors que l'effet négatif de la consommation d'alcool sur l'espérance de vie n'est pas significatif.
.

A Lire