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David Mourey

  • : Démocratie Economie et Société
  • : David MOUREY Professeur d'Economie Auteurs de nombreux ouvrages d'économie chez De Boeck Fondateur des « Rencontres économiques » depuis 2005.« Rencontres économiques lycéennes » et « Rencontres économiques citoyennes »à Pontault-Combault depuis 2005 ! Fondateur des« Rencontres économiques » à Paris depuis 2008 !
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Le Livre de la Semaine

 

 

Texte Libre

 

9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 19:17

« Pourquoi les crises reviennent toujours ? » de , édition 2008

 

Plus de 10 ans après la première version de cet ouvrage, une édition mis à jour permet au Prix Nobel d’économie 2008 Paul KRUGMAN d’expliquer pourquoi la crise actuelle a-t-elle été possible et probable …

Un des meilleurs livres sur cette crise financière et économique majeure, toujours en cours...

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Présentation de l'éditeur

 

Durant quelques décennies, tirant les leçons de la Dépression des années 1930, on avait mis en place des institutions et des politiques économiques qui avaient fait disparaître les crises récurrentes du capitalisme. Mais, depuis les années 1980, des crises financières de plus en plus graves se sont succédé. Celle de 2008 a mené le système financier au bord de l'effondrement et provoque à présent une récession dans les économies capitalistes.

Pourquoi ces catastrophes que l'on croyait révolues reviennent toujours?

Paul Krugman, dans le style limpide qui a fait sa renommée mondiale, nous explique les ressorts de cette fatalité et comment lui échapper.

Il démontre l'insuffisance des explications par les mauvaises pratiques et les erreurs de gestion d'un système qui resterait en lui-même incontestable.

Il met au jour une crise du système lui-même, de sa logique fondée sur la libre circulation des capitaux et la valorisation du capital, alors qu'une prospérité durable suppose de donner la priorité à la satisfaction des besoins du plus grand nombre et de distribuer équitablement le pouvoir d'achat à cet effet.

Paul Krugman, comme Keynes dans les années 1930, souligne ici la raison fondamentale du retour des crises, en dépit de toutes les expériences passées: l'incapacité à en tirer vraiment les leçons, à laisser les faits mettre en question des doctrines libérales erronées.

 

Biographie de l'auteur

 

Paul Krugman, professeur au MIT, prix Nobel d'économie 2008, a une solide réputation dans le monde pour ses travaux en économie internationale, mais aussi, depuis les années 1990, pour ses essais grand public (La mondialisation n'est pas coupable, La Découverte, 1998, L'Age des rendements décroissants, Economica, 2000), traduits dans de nombreux pays.

Les droits du présent ouvrage ont déjà été cédés en Allemagne, Espagne, Grèce, Corée, Japon, Brésil, Chine populaire, Taiwan, etc.

 

Table des matières

 

LE PRINCIPAL PROBLEME A ETE RESOLU

LE SIGNAL D'ALARME IGNORE : LES CRISES EN AMERIQUE LATINE

LE PIEGE DU JAPON

LE KRACH ASIATIQUE

LA POLITIQUE A CONTRE-COURANT

LES MAITRES DE L'UNIVERS

LES BULLES DE M

GREENSPAN

LA BANQUE DE L'OMBRE

LA SOMME DE TOUTES LES PEURS

L'ECONOMIE DE LA DEPRESSION EST DE RETOUR

9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 19:13

 

Fin mai 2009, les éditions Pearson Education ont publié la 8éme édition du manuel de Paul KRUGMAN, le Prix Nobel 2008 : « Economie internationnale ».
Les auteurs sont en fait Paul Krugman et Maurice Obstfeld.

 

Un étudiant en économie qui souhaite approfondir les questions relatives à l’économie internationale, à la mondialisation sur les différents marchés, …, ne peut se passer des explications contenues dans cet ouvrage de référence. Au travail ....  

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Présentation de l'éditeur

 

Célébré pour sa rigueur et la clarté de son propos, l'ouvrage de Krugman et Obstfeld constitue un support de formation et d'information indispensable à tous ceux qui s'intéressent aux principes de l'économie internationale. Ecrit par deux des plus influents experts en la matière, il traite les deux thèmes de l'économie internationale : le commerce international et la finance internationale. Il développe plus particulièrement :

- les théories liées au commerce (productivité au travail, distribution des revenus, économies d'échelle)

- l'application de ces théories à l'analyse des politiques commerciales (instruments de la politique commerciale, politique commerciale dans les pays émergents)

- les théories monétaires (balance des paiements, taux de change, taux d'intérêt)

- l'application de ces théories aux problèmes de politique monétaire internationale (politique macroéconomique, marché international des capitaux, croissance et réformes dans les pays émergents).

Ce manuel a fait l'objet d'une adaptation minutieuse aux spécificités françaises et plus généralement européennes : commerce intra-européen, débats autour des craintes de dumping social au sein de l'UE, de la politique européenne de la concurrence, de la balance des paiements de la zone euro, de la politique régionale européenne, etc.

Cette nouvelle édition rend compte des évolutions récentes de l'analyse économique :

- la crise financière

- les théories de la nouvelle économie géographique

- des développements nombreux sur les pays asiatiques, désormais acteurs majeurs de la scène internationale

- l'avancée du cycle de négociations commerciales de Doha.

En outre, les exemples ont été modifiés ou remplacés, et toutes les données chiffrées, les graphiques et les tableaux ont été actualisés. Chaque chapitre s'achève par une série d'exercices d'application et de réflexion. Des ressources web complémentaires sont disponibles à l'adresse : www.economie-internationale8.pearson.fr

 

Biographie de l'auteur

 

Paul Krugman est professeur d'économie à l'université de Princeton, après avoir enseigné à l'université de Yale, à Stanford et au MIT. Il est l'un des fondateurs des " nouvelles théories du commerce international " et a grandement contribué au renouveau de la théorie des crises de change. Il est par ailleurs éditorialiste au New York Times.

Paul Krugman est le lauréat du Prix Nobel d'économie 2008.

 

Maurice Obstfeld est professeur d'économie à l'université de Californie, à Berkeley. Il a notamment enseigné à l'université de Columbia et à Harvard. Il collabore également auprès d'institutions académiques prestigieuses, tant aux Etats-Unis qu'à l'étranger.

 

Pour la version en français

 

Gunther Capelle-Blancard est professeur d'économie à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne. Ses thèmes de recherche portent sur les marchés boursiers et les systèmes financiers.

Matthieu Crozet est professeur d'économie à l'université de Reims Champagne-Ardenne et conseiller scientifique au CEPII. Ses activités de recherche portent plus spécifiquement sur le commerce international, l'économie géographique et les investissements directs étrangers.

 

 

Table des matières

 

LES THEORIES DU COMMERCE INTERNATIONAL

Un aperçu du commerce mondial

La productivité du travail et les avantages comparatifs : le modèle ricardien

Les dotations en facteurs, les avantages comparatifs et la distribution des revenus

LES POLITIQUES COMMERCIALES

Les instruments de la politique commerciale

L'économie politique du protectionnisme

La contestation du libre-échange dans les pays développés

TAUX DE CHANGE ET MACROECONOMIE OUVERTE

Les comptes nationaux et la balance des paiements

Les taux de change et le marché des changes

Monnaie, taux d'intérêt et taux de change

Etc

20 juin 2009 6 20 /06 /juin /2009 13:21

 

L'Association d'Economie Financière, qui fut l'un des partenaires des deux colloques que j'ai organisé au Palais du Luxembourg en février et mars 2009, vient de publier la 15e édition du Rapport moral sur l'argent dans le monde, 2009.

 

Un ouvrage que je connais mieux depuis deux ans et qui propose des textes qui ne sont pas trop longs, qui sont plus pédagogiques que la moyenne et donc plus accessibles, et qui portent sur des thèmes très divers au sens ou les questions abordées dépassent largement le cadre de l'analyse économique et financière stricto sensu.

 

Je vous en recommande vivement la lecture. Qu'il s'agisse du rapport 2009 ou des précédents dont celui de 2008. Ce rapport gagne a être mieux connu.

 

J'ai eu la chance de contribuer au rapport 2009, en conclusion de la première partie, aux cotés de Michel Aglietta, Jacques Attali, Christian de Boissieu, Gilbert Cette, Michèle Debonneuil, Jean-Pierre Jouyet, Pascal Lamy, Antoine Mérieux, Maria Nowak, Olivier Pastré, Dominique Plihon, Michel Prada, Augustin de Romanet, Jean-Michel Servet, Hugues Sibille ...
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Les thèmes généraux suivants sont abordés :

 

Première partie : Les enjeux et conséquences de la crise

 

Une nouvelle régulation du système financier

Le chantier de la gouvernance financière mondiale

Les nouveaux défis de l'économie mondialisée

Enjeux éthiques de la crise


Conclusion

 

Deuxième partie : Entrepreneuriat social et finance plus solidaire

 

Philanthropie et entrepreneuriat social (social business)

Economie et finance solidaire

La microfinance dans le monde

 

 

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Présentation par l'éditeur

 

Le Rapport moral sur l'argent dans le monde, édité annuellement par l'Association d'économie financière, avec l'aide de la Caisse des Dépôts, fournit chaque année une large synthèse des grands débats qui ont traversé le monde de la finance au cours de l'année écoulée.

L'originalité du Rapport moral est de présenter, à travers de nombreuses contributions venant d'horizons très divers, dans quelles conditions les métiers de la banque et de la finance, métiers de service, concourent au développement équilibré de notre société.

 

Le nouveau Rapport moral sur l'argent dans le monde 2009 se divise en deux parties.

 

La première partie, intitulée « les enjeux et conséquences de la crise », s'interroge sur le sens à donner à la crise et sur les nombreuses réformes à promouvoir pour assurer une nouvelle régulation du système financier et une meilleure gouvernance financière dans un monde désormais multipolaire.

Elle met aussi l'accent sur les nouveaux défis que doit relever l'économie mondiale.

Peut-on espérer que, sur les décombres du capitalisme financier, naîtra un nouveau modèle de développement pour l'économie mondiale ?

Elle revient enfin, sous différents angles, sur les nombreuses questions d'éthique et de morale soulevées par la crise.

 

La deuxième partie s'intéresse, en contrepoint du modèle traditionnel d'entreprise qui montre ses limites, à la floraison actuelle d'initiatives dans le domaine de l'entrepreneuriat social et de la finance solidaire.

Tour à tour sont abordés les activités philanthropiques et le social business, l'économie et la finance solidaire ainsi que les expériences de microfinance, à l'international.

Un dossier est aussi consacré à la place de l'économie et de la finance solidaire dans l'économie.

La dureté de la crise sur le tissu social va-t-elle contribuer, comme on peut le penser, à donner une nouvelle dynamique à ces nouvelles formes d'entreprises plus mobilisées par le souci de l'intérêt collectif que par la quête du profit ?

 

Le Rapport moral sur l'argent dans le monde, dans sa quinzième édition, est devenu, au fil des années, un instrument de réflexion et de travail incontournable pour tous ceux (professionnels de la finance, décideurs publics, chercheurs, enseignants) qui s'intéressent aux enjeux fondamentaux de notre système financier dans ses composantes nationales et internationales.

 

Ce rapport annuel est réalisé par l'Association d'économie financière, avec le soutien de la Caisse des Dépôts.

 

 

Liste des auteurs ayant contribué :

 

Michel Aglietta, Jacques Attali, Attila Balaton, Christian de Boissieu, Olivier Bosc, Gilbert Cette, Bernard Coupez, Michèle Debonneuil, Daniel Deguen, Lionel Devic, Emmanuel Faber, Ramon Fernandel, Jean-Louis Fort, Philippe Foulquier, Benoît Granger, Michel Griffon, Olivier de Guerre, Jean-Pierre Jouyet, Hervé Juvin, Marc-Antoine Lacroix, Pascal Lamy, Daniel Lebègue, Robert Leblanc, Philippe Leconte, Jean-Michel Lécuyer, Pierre-Henri Leroy, Catherine Leroy-Jay Fredet, Emmanuel de Lutzel, Bertrand du Marais, Ekaterina Melnik, Antoine Mérieux, David Mourey, Maria Nowak, François d'Ormesson, Olivier Pastré, Francesca Petrella, Michel Piermay, Dominique Plihon, Michel Prada, Xavier Reille, Nadine Richez-Battesti, Augustin de Romanet, Antoine de Salins, Jean-Michel Servet, Hugues Sibille, Arnaud Sylvain, Philippe Touron, Jérôme Vignon, François de Witt, World Microfinance Forum Geneva, Marina Yung.

Voir le site : Association d'Economie Financière

11 avril 2009 6 11 /04 /avril /2009 14:44

Olivier Lacoste vient de publier un ouvrage très pédagogique pour nous aider à « Comprendre les crises financières ».


La préface de Christian de Boissieu, Président du Conseil d'Analyse Economique, nous donne envie de lire ce livre et la lecture des premières pages nous conduit à en poursuivre la découverte. A lire donc ...

 


Olivier Lacoste
, diplômé de HEC et de l'IEP Paris, est titulaire d'un DEA d'économie, d'une Maîtrise de sociologie et d'un Master 1 de droit des affaires. Il a été économiste (Crédit Lyonnais, Rexecode) puis journaliste (L'Expansion, Investir).

À sa sortie de l'ENA, il a traité de questions économiques et européennes, puis il a été conseiller au cabinet du secrétaire d'État en charge de la prospective et de l'évaluation des politiques publiques. Il est actuellement directeur des études de Confrontations Europe. Il enseigne les questions européennes en Prépa ENA et l'économie à l'association Philotechnique.

 

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Présentation par l'éditeur

 

« Synthétique, ce guide propose une initiation complète au phénomène de la crise financière. Pédagogique, il décrypte les grandes crises historiques sans oublier la crise des subprimes, leurs mécanismes, leurs explications et leurs solutions. Brillant, il apporte un éclairage de haut niveau sur un sujet d'actualité. »

 

Sommaire

 

Introduction. Des événements majeurs... apparemment oubliés

Quelques grandes crises "historiques"

Les crises contemporaines

Tentatives d'explications des crises financières

Pourquoi et comment les crises financières se propagent-elles ?

Les moyens pour limiter l'effet des crises financières

Quels moyens pour prévenir les crises financières ?

Conclusion. La fin du capitalisme liquide ?

11 avril 2009 6 11 /04 /avril /2009 14:08

Michel Aglietta et Sandra Rigot viennent de publier un ouvrage que je vous recommande tant il nous permet de mieux comprendre les mécanismes d’émergence, de propagation de la crise et les diverses pistes sérieuses qui pourraient nous permettre de retrouver le chemin d’une croissance soutenue et durable dans le cadre d’un système économique et financier plus stable. 

« Crise et rénovation de la finance »

 

Michel Aglietta est professeur de sciences économiques à l'université Paris X et consultant au Cepii et à Groupama Asset Management. Il est reconnu comme étant l’un des plus fins spécialistes sur les questions d’économie financière et monétaire.


Sandra Rigot est doctorante en économie et allocataire-monitrice à l'université Paris-X-Nanterre.

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Présentation de l'éditeur

 

« La crise a mis un terme à un régime de crédit à tout-va, fondé sur le laisser-faire des autorités de régulation de la finance, sur l'irresponsabilité des intermédiaires de marché et sur la passivité des investisseurs institutionnels.
Bien loin d'avoir été efficace dans l'allocation du capital, la finance a capté une rente gigantesque sur l'économie et a nourri des déséquilibres insoutenables. Une profonde réorganisation de la finance est désormais à l'ordre du jour.
Ce livre dessine les contours d'une telle réforme : instaurer des règles de comportement et des principes de gouvernante capables de réintroduire une responsabilité sociale dans le système bancaire; mais surtout établir des contre-pouvoirs.
Cette refondation commande que les investisseurs financiers (fonds de pension, compagnies d'assurances, fonds souverains, etc.), fassent prévaloir, au sein des entreprises dont ils sont actionnaires, des stratégies de long terme et mettent en œuvre des moyens de contrôle des risques susceptibles de discipliner et de stabiliser les marchés financiers. »

 

Table des matières

 

CRISE DES MARCHES DU CREDIT, CRISE D'UNE ORGANISATION FINANCIERE

L'instabilité financière de l'économie de crédit …

CRISE DE LA REGULATION : RETOUR DE L'ETAT ET NECESSAIRE COOPERATION INTERNATIONALE

Les politiques de gestion de crise aux Etats-Unis et leur extension en Europe …


QUI SONT LES INVESTISSEURS DE LONG TERME ?

Les investisseurs à long terme : acteurs prépondérants de la finance d'après crise …


LES COMPORTEMENTS STRATEGIQUES DES INVESTISSEURS A LONG TERME …

Principes de l'allocation stratégique d'actifs : comment faire l'allocation dans le temps ?

 



Rappel

 

« La crise : Pourquoi on en est arrivé là ?
Comment en sortir ? »

 

Fin novembre 2008, Michel Aglietta avait publié un ouvrage plus court mais très pédagogique sur des questions proches. A lire absolument : « La crise : Pourquoi on en est arrivé là ? Comment en sortir ? »

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« La crise financière mondiale qui frappe de plein fouet les pays industrialisés entraîne le naufrage de grandes banques, fait chuter les marchés et menace les économies de récession. Personne ne semble capable de dire où va s'arrêter la contagion. En répondant aux 10+1 questions suivantes, Michel Aglietta apporte des éléments précis pour comprendre ce phénomène exceptionnel et propose les remèdes à court et long terme.

 

 La crise est-elle un phénomène inhérent à l'économie de marché ?

 Pourquoi n'a-t-on pas vu venir cette crise et ne l'a-t-on pas prévenue ?

Quelles sont les caractéristiques de cette crise ?

Comment la crise s'est-elle déclenchée ?

La crise est-elle mondiale ?

Quelles sont les retombées de la crise financière sur l'activité économique ?

Comment gérer la crise ?

La crise a-t-elle fait progresser l'Europe ?

Faut-il mettre en place de nouvelles régulations ?

 Quelle gouvernance demain pour les banques ?

Quelle est la bonne réponse économique ? »

11 avril 2009 6 11 /04 /avril /2009 14:00

 

Après
« La guerre des capitalismes aura lieu »,  
«  Un monde de ressources rares »,
« Politique Économique de DROITE - Politique Économique de GAUCHE », 

le Cercle des Economistes vient de publier un nouvel ouvrage qu'il faut absolument lire pour mieux comprendre les ressorts profonds de la crise dans ses multiples dimensions et les différentes solutions complémentaires qui nous en feront sortir, peut-être durablement ( ???)

 

« La vérité ne rêve jamais, dit la sagesse orientale. C'est pourquoi nous avons tant de mal à la regarder en face et encore plus à l'admettre.

Voilà bientôt deux ans que la réalité d'une crise économique sans précédent contrarie les rêves d'une croissance mondiale harmonieuse. Il était urgent de prendre la mesure de ce qui se joue. Fidèle à sa mission pédagogique et prospective, le Cercle des économistes procède à une analyse rigoureuse des deux lectures que nous pouvons faire de la crise : sommes-nous dans un cycle classique qui ne fait que passer, ou bien sommes nous en train de vivre une crise profonde de civilisation qui donnera naissance à un nouvel ordre économique ?

La question est essentielle. Des réponses qui lui seront données dépend le sort de millions d'êtres humains qui prennent aujourd'hui de plein fouet les conséquences des dérèglements financiers et bancaires.

Les membres du Cercle des économistes ont voulu dresser, à l'intention du public et des politiques qui nous gouvernent, un tableau cohérent des deux analyses possibles pour contribuer à la pertinence et à l'efficacité des mesures à prendre. »

 

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Selon Jean-Hervé LORENZI, président du Cercle des économistes, « La crise à deux visages » :

 

« Longtemps, nous avons cru pouvoir dormir en paix. La science économique avait remisé au placard les plus grands risques. L'incertitude s'était faite discrète, camouflée par notre connaissance intime des marchés, de leurs logiques. Avec le temps, la théorie cannibalise l'histoire, fait son miel de ses vicissitudes et se nourrit du passé pour affronter tous les avenirs possibles. Tant et si bien qu'aujourd'hui, l'économie n'est plus affaire d'architectes audacieux mais de gestionnaires habiles ; l'ère du « fine-tuning » a remplacé celle des grandes idéologies. Agir à la marge, dompter les cycles, stimuler les dépressions et tempérer les enthousiasmes. Bref, appliquer des recettes connues dans un environnement déterminé et stabiliser le navire, c'était l'enjeu.

 

Mais la crise est venue frapper à la porte de nos certitudes. Nous avons fait la sourde oreille. Elle est entrée par effraction. Par un petit marché spécialisé appelé subprime. Depuis, cette invitée turbulente remet tout en question. En seulement un an, elle a fait sombrer l'Islande dans une quasi-banqueroute, acculé Lehman Brothers à la faillite et contraint quelques-unes des autres banques les plus prestigieuses de la planète à une nationalisation partielle. Partout, la récession s'enracine.

 

Qu'il semble aujourd'hui guilleret et simple, le monde d'avant. Le monde d'il y a un an, c'est-à-dire d'il y a un siècle.

 

C'est alors une finance conquérante, une industrie inventive et fière qui s'affichait au monde. Des bonus comme des bonbons, distribués en fin d'année aux éléments les plus méritants, témoignaient de la formidable vitalité du secteur : en 2007, les 100 meilleurs courtiers se sont partagé plus de 30 milliards de dollars. Certes, la situation n'était pas parfaite, mais les nuages qui s'amoncelaient au-dessus de l'économie n'étaient pas si lourds. L'important déficit extérieur américain, l'endettement des ménages, le prix de l'immobilier ou du pétrole ne menaçaient pas l'équilibre économique du monde. Au pire, les esprits chagrins pronostiquaient un « atterrissage en douceur » pour clore les cinq dernières années d'une croissance forte.

 

Finalement, le seul sujet d'inquiétude sérieux semblait l'endettement. Mais l'était-il vraiment ? S'il a été, en France, au cœur de l'élection présidentielle, c'est aussi parce qu'il a servi de piédestal aux candidats pour souligner le sérieux de leurs projets économiques. Et la crise a frappé.

 

Ce livre est celui de deux lectures différentes, mais également cohérentes et respectables, d'une même histoire. Elle débute dans les premières semaines de l'année 2007, discrètement d'abord, jusqu'à ce qu'en août le monde entier découvre l'existence d'une crise majeure et la signification du mot subprime.

 

Au printemps 2009, c'est elle - encore - qui continue à faire la Une des journaux et à guider les choix économiques des gouvernements. Ce livre est donc le livre de tous les paradoxes, de tous les antagonismes et, osons le mot, de toutes les apories de la science économique. Pour notre discipline, une crise est à chaque fois un moment de vérité. Elle éprouve les plus vieilles convictions, met à l'épreuve les certitudes les mieux enracinées. C'est à la fois le lieu du conflit et de l'ambiguïté des théories, mais aussi celui des ruptures profondes et de l'apparition possible de nouvelles voies.

 

Avec l'ouvrage Politique économique de droite, politique économique de gauche, paru en 2006, nous voulions définir les cohérences économiques respectives de deux positions politiques, donner à comprendre deux visions différentes du monde, sans jamais juger ni prendre parti. A travers cet ouvrage, nous souhaitons poursuivre ce même exercice. Parce que la crise bouscule les clivages traditionnels, parce que le balisage droite / gauche, libre-échangistes / protectionnistes, libéraux / interventionnistes risque de nous égarer, parce que les frontières ne sont plus où l'on croit, il nous faut explorer et parcourir les nouvelles lignes de faille qui traversent le débat.

 

Tous les jours, de nouveaux livres, articles ou travaux sur la crise sont livrés. Pour la plupart, ils regrettent l'absence de prescience des économistes, décrivent la crise des subprimes, soulignent la complexité de la situation et s'excusent de ne pouvoir avancer ni un calendrier d'amélioration de la situation économique mondiale, ni un jugement des plans de relance proposés quotidiennement. Il y a en fait presque autant de livres sur la crise que d'initiatives de politiques économiques faites par les différents États afin de soutenir les activités et de limiter la détérioration du marché du travail. Jamais nous n'avons été autant abreuvés d'écrits et autant perdus dans l'incertitude.

 

Voilà ce que l'on peut écrire sans risque de se tromper sur les événements exceptionnels que nous vivons depuis début août 2007 : une croissance incroyablement inutile de liquidités. Le mot important est inutile. Il est impossible de comprendre l'origine de la crise bancaire, la créativité sans précédent en termes de produits financiers totalement désolidarisés de l'économie réelle si l'on n'a pas en perspective cette masse, inconnue jusqu'alors par son ampleur, de liquidités auxquelles les banquiers ont trouvé des usages purement financiers... »

 

 

Sommaire

 

La crise à deux visages

 

 PREMIÈRE PARTIE : LA CROISSANCE : À QUAND LA REPRISE ?

 

1. Croissance : adaptation ou rupture ?

2. Cycle transitoire ou crise durable ?

3. Le cas américain

4. Partage des revenus : poursuite des inégalités ou retour de la classe moyenne ?

5. La politique de l'emploi entre ajustements de court terme et réformes structurelles

 

 DEUXIÈME PARTIE : FINANCE ET BANQUE : RÉFORME OU RÉVOLUTION ?

 

6. Système bancaire : rupture ou continuité ?

7. Extension ou marginalisation des marchés financiers ?

8. Quel diagnostic pour quelle crise ?

 

 TROISIÈME PARTIE : L'ÉTAT, DÉPÉRISSEMENT OU RETOUR EN FORCE ?

 

9. L'Etat au coeur des deux lectures de la crise

10. Politiques économiques : régler les imperfections ou réguler autrement les marchés ?

11. Politique budgétaire : stabilisateurs ou politique discrétionnaire ?

 

QUATRIÈME PARTIE : OÙ VA LE MONDE ?

 

12. Mondialisation ou fractionnement de l'espace économique ?

13. Les flux d'épargne mondiaux : redéploiement ou rupture ?

14. Energie et environnement : statu quo ou nouvelle croissance ?

15. Crise du marché ou crise de l'action publique ?.

16. Nouveau Bretton Woods ou G7 adapté ?.

17. Industries culturelles : accompagnement de la transition vers le numérique ou changement de paradigme ?

11 avril 2009 6 11 /04 /avril /2009 13:55

 

Après l'excellent ouvrage « Les déséquilibres financiers internationaux », Anton Brender et Florence Pisani  viennent de publier un nouveau livre tout aussi bon et instructif.

L'essentiel est passé en revue par les deux auteurs.

 

Avoir des documents sérieux pour approfondir notre propre réflexion se révèle indispensable en ce moment, plus que jamais peut-être.

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 Anton Brender est professeur associé à l'université Paris-Dauphine.

Il a publié dans la collection « Repères », « La France face aux marchés financiers » (2004) et « La France face à la mondialisation » (4e éd., 2004).

Economiste chez Dexia Asset Management, il a également publié avec Florence Pisani, chez Economica « Les Marchés de la croissance » (2001) et « La Nouvelle économie américaine » (2004) ; enfin à La Découverte « Les déséquilibres financiers internationnaux » (2007).

 

Florence Pisani est enseignante à l'université de Paris-Dauphine.

Elle est économiste chez Dexia Asset Management.

Elle a publié, avec Anton Brender, chez Economica « Les Marchés et la croissance » (2001), « La Nouvelle Économie américaine » (2004) ; et dans la collection "Repères" « Les déséquilibres financiers internationaux », 2007.

 

« Crise asiatique, bulle boursière, crise des subprimes... La finance globalisée, à l'origine de ces éruptions successives, est-elle un volcan mal éteint dont il faut se protéger ou bien une force qui, domestiquée, pourrait être mise au service du progrès économique ?

La question mérite d'être posée car la vigueur de la croissance observée pendant une grande partie des années 2000 tient, pour une part au moins, aux mécanismes par lesquels la finance globalisée a permis à l'épargne dégagée en un endroit de la planète d'être utilisée en un autre. Ces mécanismes ne résultent pas de la seule libéralisation des mouvements de capitaux, ils sont aussi le produit d'une vague d'innovations qui a transformé partout la manière dont les capitaux, comme les risques liés à leur investissement, circulent et sont portés. La globalisation financière a ainsi doté l'économie mondiale de dispositifs d'une puissance étonnante, mais aussi d'une grande vulnérabilité.

Ce « Repères » éclaire le fonctionnement de ces nouveaux dispositifs et les enchaînements qui ont conduit à la première crise de la finance globalisée. »

 

Sommaire

 

Introduction

I / Les infrastructures de la finance globalisée

- L'éclatement du cadre de l'intermédiation bancaire traditionnelle - Le développement d'un « système bancaire alternatif » - Un approfondissement de l'intégration financière internationale


II / Globalisation financière et développement

- Développement et transferts d'épargne - L'apport inattendu de la globalisation financière - Le rôle des politiques de change


III / Politiques monétaires et stratégies financières des pays émergents excédentaires

- Excédents courants et accumulation de réserves - Accumulation de réserves et politique monétaire - Accumulation de réserves et stratégie financière


IV / Transferts internationaux d'épargne et globalisation de la prise de risque

- Les ressorts des transferts internationaux d'épargne - La globalisation des chaînes de prises de risque Une hausse du « levier » de prises de risque


V / La finance globalisée en crise

- Choc du subprime et retournement de l'attitude face au risque - Réduction du levier de prise de risque et propagation du choc - Les politiques des autorités


VI / La globalisation financière en question

- Les régulations microéconomiques - Les frontières et l'architecture du système globalisé - La surveillance macroéconomique

5 avril 2009 7 05 /04 /avril /2009 06:53

Dans « Les dernières heures du libéralisme » ouvrage actualisé et réédité en poche en février 2009 et déjà paru une première fois  en février 2007, Christian Chavagneux aborde la question de l'idéologie économique libérale, trop largement partagée, qui nous aurait conduit de facto à la crise globale actuelle.

 

Il passe en revue, avec talent et pédagogie, les promesses non tenues de l'ultra libéralisme, les rôles à corriger des institutions financières internationales, la nécessite de l'intervention de l'Etat dans des économies ouvertes et dans le cadre de la globalisation,  les problèmes posés par les paradis fiscaux, les doutes de nombreux économistes de plus en plus affirmés et enfin il évoque l'après crise.

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Nul doute qu'il réagira prochainement sur les décisions du G20 du 2 avril 2009.


Ici : Un G20 historique

http://alternatives-economiques.fr/blogs/chavagneux/2009/04/03/un-g20-historique/


Je reviendrai sur les propos tenus par Christian Chavagneux lors du colloque que j'ai organisé au Palais du Luxembourg (Sénat) lundi 9 mars 2009, salle Médicis (voir par ailleurs sur ce blog pour le programme).

 

Table des matières

 

Les promesses non tenues de la libéralisation financière

Les doutes des institutions internationales

Les économistes n'y croient plus

Quand l'Etat réinvestit l'économie

 

Présentation de l'éditeur


Quand ce livre est paru en grand format, il était encore de bon ton de se moquer : le libéralisme " sur le déclin ", " condamné " par les vices de ses acteurs autant que par ses défauts structurels - régulation imparfaite et guerre économique inévitable -, vous n'y pensez pas ! Une crise des subprime plus tard, ajoutée à une affaire Madoff ou Kerviel, à la paralysie de la circulation financière, à la catalepsie des marchés ou des échanges, plus personne ne rit. De sommet à sept, vingt ou vingt-sept en plans de relance à répétition, l'heure est au sauvetage en catastrophe du capitalisme et du libéralisme. Est-ce bien raisonnable ? Dans cette édition entièrement refondue et mise à jour, Christian Chavagneux montre comment l'idéologie libérale s'est écroulée et les pistes à emprunter pour faire tourner autrement la machine économique.

 

Christian Chavagneux est rédacteur en chef adjoint du mensuel Alternatives économiques et rédacteur en chef de la revue L'Economie politique.


Un G20 historique

http://alternatives-economiques.fr/blogs/chavagneux/2009/04/03/un-g20-historique/

5 avril 2009 7 05 /04 /avril /2009 06:40

Dans un ouvrage récent publié le 29 janvier 2009, « L'argent des Français : Les chiffres et les mythes », Jacques Marseille nous propose une analyse détaillée du phénomène des inégalités.

C'est une constante chez l'auteur depuis quelques années, faire le ménage dans les statistiqtes pour séparer le bon grain de l'ivraie et pour donner du sens et de la précision aux chiffres et aux lettres.

Ses positions peuvent être et sont discutées, mais cela reste un apport non négligeable aux débats sur les thèmes abordés.

Première impératif, bien définir les termes afin de mieux circonscrire le phénomène dans ses différentes dimensions.

Ensuite, il convient d'en présenter les causes et les conséquences.

Puis, le plus difficile, apprendre à distinguer clairement pour sortir des confusions usuelles, inégalités et justice sociale.
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Comme l'indique Denis Clerc, Alternatives Economiques, pour « Faire le point sur la croissance de l'activité, ainsi que sur la répartition des revenus et des patrimoines en France depuis un siècle, et parfois davantage », jacques Marseille « a su puiser avec intelligence aux bonnes sources ».

 

Présentation de l'éditeur

 

« En un siècle, le Français a vu son pouvoir d'achat multiplié par dix et son temps de travail divisé par deux. Et pourtant, non seulement le Français d'aujourd'hui n'y croit pas vraiment, mais il s'insurgerait presque contre ce constat chiffré. Pour démêler le vrai du faux et de l'illusoire, Jacques Marseille a repris l'ensemble des données disponibles depuis deux cents ans. Il a reconstitué les trajectoires individuelles, mesuré les progrès réels et débusqué les faux-semblants, identifié qui paye, gagne et dépense quoi et où. Un panorama à la fois historique, régional et social sans précédent qui permet enfin de comprendre les relations d'amour-haine qu'entretiennent les Français avec l'argent. Fort de son immense expérience d'historien de l'économie, Jacques Marseille réussit à élucider le mystère du patrimoine, des revenus et du bas de laine des Français. En essayiste confirmé, il donne à ces chiffres et à la manière dont ils sont perçus toute leur signification. »

 

 

Jacques Marseille est professeur à la Sorbonne où il dirige l'Institut d'histoire économique et sociale. Il a publié une « Nouvelle histoire de France » qui fait autorité, et plusieurs essais, dont « Du bon usage de la guerre civile en France » qui a été un grand succès en librairie, « Le Grand gaspillage », ....

 

28 mars 2009 6 28 /03 /mars /2009 14:06

Le « Petit dictionnaire des citations économiques » publié récemment par Eric Delattre et donty la préface est rédigée par Jacques Attali mérite le détour. C'est un petit livre, au format poche de 365 pages, édité par De Boeck.

 

Je ne suis pas forcément un fanatique des citations tant on peut trouver une affirmation et son contraire en ce domaine. Ceci est néanmoins tout à fait compréhensible quand on sait que les situations économiques sont si différentes dans l'espace et dans le temps. C'est ce que dit très clairement et très justement Jacques Attali dans sa préface : «  Lire ce petit dictionnaire est d'abord une formidable leçon d'humilité : tout a été dit. Tout, et son contraire. »

 

Néanmoins, il est très agréable de parcourir par thème l'histoire des explications des principaux phénomènes économiques à partir de courts extraits, de courtes citations.

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Eric Delattre
est Agrégé en économie et gestion et docteur en sciences de gestion, Eric Delattre est maître de conférences à l'Université Lille 3. Il a reçu en 2005 le prix de thèse transdisciplinaire décerné par la FNEGE (Fondation Nationale pour l'Enseignement de la Gestion des Entreprises). Il est l'auteur d'une quinzaine d'articles parus dans des revues de recherche et des revues professionnelles.

 

Selon l'éditeur « Ce recueil est constitué de citations portant sur des notions économiques au sens large du terme. Définition de référence, raccourci saisissant, synthèse géniale, mot d'esprit, pensée visionnaire, avis provocateur, idée creuse, non-sens historique ou ineptie totale, la citation est du bonheur en condensé. A lire au hasard à petites doses ou méthodiquement par thème. Volontairement, il a été choisi de ne pas limiter la sélection aux théoriciens économiques. Ingénieurs, chefs d'entreprise, banquiers, démographes, sociologues, philosophes, hommes politiques ou écrivains, tous contribuent à enrichir l'économie par leurs pratiques, leurs visions décalées ou leurs critiques acerbes. Classées par thème, les citations sont accompagnées de leur soute complète. Trois types de citations ont été particulièrement choisis: définitions classiques ou innovantes, analyses des principaux termes et concepts économiques, opinions dérangeantes, amusantes, visionnaires ou inutiles sur les grands débats contemporains. Ce livre s'adresse aux lycéens des sections économiques et aux étudiants de 1er cycle universitaire en économie et en gestion. Les citations permettent à la fois d'illustrer leurs travaux personnels et de donner un éclairage synthétique sur leurs cours. Il peut être prescrit ou conseillé notamment dans le cadre des cours d'économie générale des cycles courts (BTS, IUT) et classes préparatoires ainsi que des cours d'introduction à l'analyse économique, d'histoire économique ou de macro-économie des 1ers cycles universitaires. Ce dictionnaire s'adresse également au grand public à la recherche de travaux économiques de vulgarisation. Les citations représentent en effet un moyen simple et ludique d'aborder l'économie. »

 

Quelques exemples en relation directe avec
la crise économique et financière présente :

 

Je voudrais en particulier souligner que la rationalité n'est pas une propriété de l'individu isolé, même si elle est généralement présentée ainsi. En fait, elle tire non seulement sa force, mais sa signification même du contexte social dans laquelle est ancrée. Elle est d'autant plus plausible que les conditions sont idéales ; en dehors de telles conditions, les hypothèses de rationalité sont mises à rude épreuve et peuvent même devenir contradictoires. Elles supposent en tout cas une aptitude au traitement et à l'évaluation de l'information qui dépasse de beaucoup le domaine du possible, et que l'on peut difficilement justifier comme l'aboutissement de processus d'apprentissage et d'adaptation. ARROW (Kenneth J.), «Rationality of self and others in an economic system», Journal of Business, vol. 59, n°4, 1986, paru en français sous le titre «De la rationalité - de l'individu et des autres - dans un système économique», Revue Française d'Économie, vol. 2, n°1, 1987, pp. 22-23.

 

En bref, la crise est sur nous. Toute l'affaire peut se résumer en disant que l'expansion se caractérise par un excès de l'investissement sur l'épargne et que la récession se caractérise par un excès de l'épargne sur l'investissement.

KEYNES (John Maynard), Harris Lectures, [conférences à l'Université de Chicago, juin 1931], Revue Française d'Économie, vol. 1, n°1, 1986, p. 139.

 

Quand l'économie entre en récession, revenu et consommation baissent tous deux. Quand l'économie se redresse, revenu et consommation en font autant. MANKIW (Gregory), Macroéconomie, [1992], De Boeck Université, Bruxelles, 3e édition (5e édition américaine), 2003, p. 540.

 

 

Bref, une politique budgétaire expansionniste constitue l'un des rares moyens de sortir d'une récession. STIGLITZ (Joseph E.), La grande désillusion, Fayard, Paris, 2002, p. 177.

 

Lors des crises financières passées - l'effondrement de la bourse en 1987, les conséquences du défaut de paiement de la Russie en 1998 - la Fed a pu utiliser sa baguette magique et disperser les nuages sur les marchés. Mais cette fois-ci, la magie ne fonctionne pas. Pourquoi ? Parce que le problème des marchés n'est pas seulement celui d'un manque de liquidité. Il y a également un problème fondamental de solvabilité.

KRUGMAN (Paul), Professeur à l'Université de Princeton, "After the money's gone", New York Times, 14 décembre 2007.

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