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David Mourey

  • : Démocratie Economie et Société
  • : David MOUREY Professeur d'Economie Auteurs de nombreux ouvrages d'économie chez De Boeck Fondateur des « Rencontres économiques » depuis 2005.« Rencontres économiques lycéennes » et « Rencontres économiques citoyennes »à Pontault-Combault depuis 2005 ! Fondateur des« Rencontres économiques » à Paris depuis 2008 !
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Le Livre de la Semaine

 

 

Texte Libre

 

11 avril 2009 6 11 /04 /avril /2009 14:00

 

Après
« La guerre des capitalismes aura lieu »,  
«  Un monde de ressources rares »,
« Politique Économique de DROITE - Politique Économique de GAUCHE », 

le Cercle des Economistes vient de publier un nouvel ouvrage qu'il faut absolument lire pour mieux comprendre les ressorts profonds de la crise dans ses multiples dimensions et les différentes solutions complémentaires qui nous en feront sortir, peut-être durablement ( ???)

 

« La vérité ne rêve jamais, dit la sagesse orientale. C'est pourquoi nous avons tant de mal à la regarder en face et encore plus à l'admettre.

Voilà bientôt deux ans que la réalité d'une crise économique sans précédent contrarie les rêves d'une croissance mondiale harmonieuse. Il était urgent de prendre la mesure de ce qui se joue. Fidèle à sa mission pédagogique et prospective, le Cercle des économistes procède à une analyse rigoureuse des deux lectures que nous pouvons faire de la crise : sommes-nous dans un cycle classique qui ne fait que passer, ou bien sommes nous en train de vivre une crise profonde de civilisation qui donnera naissance à un nouvel ordre économique ?

La question est essentielle. Des réponses qui lui seront données dépend le sort de millions d'êtres humains qui prennent aujourd'hui de plein fouet les conséquences des dérèglements financiers et bancaires.

Les membres du Cercle des économistes ont voulu dresser, à l'intention du public et des politiques qui nous gouvernent, un tableau cohérent des deux analyses possibles pour contribuer à la pertinence et à l'efficacité des mesures à prendre. »

 

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Selon Jean-Hervé LORENZI, président du Cercle des économistes, « La crise à deux visages » :

 

« Longtemps, nous avons cru pouvoir dormir en paix. La science économique avait remisé au placard les plus grands risques. L'incertitude s'était faite discrète, camouflée par notre connaissance intime des marchés, de leurs logiques. Avec le temps, la théorie cannibalise l'histoire, fait son miel de ses vicissitudes et se nourrit du passé pour affronter tous les avenirs possibles. Tant et si bien qu'aujourd'hui, l'économie n'est plus affaire d'architectes audacieux mais de gestionnaires habiles ; l'ère du « fine-tuning » a remplacé celle des grandes idéologies. Agir à la marge, dompter les cycles, stimuler les dépressions et tempérer les enthousiasmes. Bref, appliquer des recettes connues dans un environnement déterminé et stabiliser le navire, c'était l'enjeu.

 

Mais la crise est venue frapper à la porte de nos certitudes. Nous avons fait la sourde oreille. Elle est entrée par effraction. Par un petit marché spécialisé appelé subprime. Depuis, cette invitée turbulente remet tout en question. En seulement un an, elle a fait sombrer l'Islande dans une quasi-banqueroute, acculé Lehman Brothers à la faillite et contraint quelques-unes des autres banques les plus prestigieuses de la planète à une nationalisation partielle. Partout, la récession s'enracine.

 

Qu'il semble aujourd'hui guilleret et simple, le monde d'avant. Le monde d'il y a un an, c'est-à-dire d'il y a un siècle.

 

C'est alors une finance conquérante, une industrie inventive et fière qui s'affichait au monde. Des bonus comme des bonbons, distribués en fin d'année aux éléments les plus méritants, témoignaient de la formidable vitalité du secteur : en 2007, les 100 meilleurs courtiers se sont partagé plus de 30 milliards de dollars. Certes, la situation n'était pas parfaite, mais les nuages qui s'amoncelaient au-dessus de l'économie n'étaient pas si lourds. L'important déficit extérieur américain, l'endettement des ménages, le prix de l'immobilier ou du pétrole ne menaçaient pas l'équilibre économique du monde. Au pire, les esprits chagrins pronostiquaient un « atterrissage en douceur » pour clore les cinq dernières années d'une croissance forte.

 

Finalement, le seul sujet d'inquiétude sérieux semblait l'endettement. Mais l'était-il vraiment ? S'il a été, en France, au cœur de l'élection présidentielle, c'est aussi parce qu'il a servi de piédestal aux candidats pour souligner le sérieux de leurs projets économiques. Et la crise a frappé.

 

Ce livre est celui de deux lectures différentes, mais également cohérentes et respectables, d'une même histoire. Elle débute dans les premières semaines de l'année 2007, discrètement d'abord, jusqu'à ce qu'en août le monde entier découvre l'existence d'une crise majeure et la signification du mot subprime.

 

Au printemps 2009, c'est elle - encore - qui continue à faire la Une des journaux et à guider les choix économiques des gouvernements. Ce livre est donc le livre de tous les paradoxes, de tous les antagonismes et, osons le mot, de toutes les apories de la science économique. Pour notre discipline, une crise est à chaque fois un moment de vérité. Elle éprouve les plus vieilles convictions, met à l'épreuve les certitudes les mieux enracinées. C'est à la fois le lieu du conflit et de l'ambiguïté des théories, mais aussi celui des ruptures profondes et de l'apparition possible de nouvelles voies.

 

Avec l'ouvrage Politique économique de droite, politique économique de gauche, paru en 2006, nous voulions définir les cohérences économiques respectives de deux positions politiques, donner à comprendre deux visions différentes du monde, sans jamais juger ni prendre parti. A travers cet ouvrage, nous souhaitons poursuivre ce même exercice. Parce que la crise bouscule les clivages traditionnels, parce que le balisage droite / gauche, libre-échangistes / protectionnistes, libéraux / interventionnistes risque de nous égarer, parce que les frontières ne sont plus où l'on croit, il nous faut explorer et parcourir les nouvelles lignes de faille qui traversent le débat.

 

Tous les jours, de nouveaux livres, articles ou travaux sur la crise sont livrés. Pour la plupart, ils regrettent l'absence de prescience des économistes, décrivent la crise des subprimes, soulignent la complexité de la situation et s'excusent de ne pouvoir avancer ni un calendrier d'amélioration de la situation économique mondiale, ni un jugement des plans de relance proposés quotidiennement. Il y a en fait presque autant de livres sur la crise que d'initiatives de politiques économiques faites par les différents États afin de soutenir les activités et de limiter la détérioration du marché du travail. Jamais nous n'avons été autant abreuvés d'écrits et autant perdus dans l'incertitude.

 

Voilà ce que l'on peut écrire sans risque de se tromper sur les événements exceptionnels que nous vivons depuis début août 2007 : une croissance incroyablement inutile de liquidités. Le mot important est inutile. Il est impossible de comprendre l'origine de la crise bancaire, la créativité sans précédent en termes de produits financiers totalement désolidarisés de l'économie réelle si l'on n'a pas en perspective cette masse, inconnue jusqu'alors par son ampleur, de liquidités auxquelles les banquiers ont trouvé des usages purement financiers... »

 

 

Sommaire

 

La crise à deux visages

 

 PREMIÈRE PARTIE : LA CROISSANCE : À QUAND LA REPRISE ?

 

1. Croissance : adaptation ou rupture ?

2. Cycle transitoire ou crise durable ?

3. Le cas américain

4. Partage des revenus : poursuite des inégalités ou retour de la classe moyenne ?

5. La politique de l'emploi entre ajustements de court terme et réformes structurelles

 

 DEUXIÈME PARTIE : FINANCE ET BANQUE : RÉFORME OU RÉVOLUTION ?

 

6. Système bancaire : rupture ou continuité ?

7. Extension ou marginalisation des marchés financiers ?

8. Quel diagnostic pour quelle crise ?

 

 TROISIÈME PARTIE : L'ÉTAT, DÉPÉRISSEMENT OU RETOUR EN FORCE ?

 

9. L'Etat au coeur des deux lectures de la crise

10. Politiques économiques : régler les imperfections ou réguler autrement les marchés ?

11. Politique budgétaire : stabilisateurs ou politique discrétionnaire ?

 

QUATRIÈME PARTIE : OÙ VA LE MONDE ?

 

12. Mondialisation ou fractionnement de l'espace économique ?

13. Les flux d'épargne mondiaux : redéploiement ou rupture ?

14. Energie et environnement : statu quo ou nouvelle croissance ?

15. Crise du marché ou crise de l'action publique ?.

16. Nouveau Bretton Woods ou G7 adapté ?.

17. Industries culturelles : accompagnement de la transition vers le numérique ou changement de paradigme ?

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