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David Mourey

  • : Démocratie Economie et Société
  • : David MOUREY Professeur d'Economie Auteurs de nombreux ouvrages d'économie chez De Boeck Fondateur des « Rencontres économiques » depuis 2005.« Rencontres économiques lycéennes » et « Rencontres économiques citoyennes »à Pontault-Combault depuis 2005 ! Fondateur des« Rencontres économiques » à Paris depuis 2008 !
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Le Livre de la Semaine

 

 

Texte Libre

 

9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 09:56

 

Deux graphiques pour un premier coup d’œil clair, …, et rapide.

 

On observe clairement ci-dessous, la corrélation entre la hausse du cours du baril de pétrole brut (Brent en dollars par baril) et l’appréciation de l’euro vis-à-vis du dollar, entre de 2202 et 2011.

Je rappelle que corrélation n’est pas causalité.

Ce n’est pas par ce que deux évènement surviennent quasi simultanément ou encore que l’un suit de prés l’autre, que l’u est la cause de l’autre.

 

Pris Spot Petrole Brut 2002 2011

 Source : Patrick ARTUS, Directeur de la Recherche Economique, NATIXIS

 

Pourtant, le prix du baril de pétrole brut étant fixé en dollar, chaque fois que le prix du pétrole (en dollars par baril), l’appréciation de l’euro vis-à-vis du dollar protège les « eurolandais » contre une parie de la hausse de ce lui-ci.

Taux de Change Euro Dollar 1999 octobre 2011

Source : Banque centrale européenne

 

Autrement dit, un « eurolandais » subira moins cette hausse qu’un américain.

Cela dépend, bien entendu, de l’ampleur de la répercussion sur le prix payé à la pompe par le consommateur final ou par les entreprises, en termes de hausse des couts de production.

 

Nous y reviendrons ultérieurement.

 

A consulter :

Evolution du Taux de change de l'Euro en Dollar depuis1999

 Effondrement du Prix du Pétrole et Evolution des Réserves de Change

« Les effets d'un prix du pétrole élevé et volatil », nouveau Rapport du CAE

Evolution du Prix du Pétrole depuis 2002 et Croissance mondiale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 20:34

On sait qu’à la fin de cette décennie il y aura rareté de pétrole et que son prix sera très élevé.

Mais, pour les prochaines années, le prix du pétrole dépendra essentiellement du comportement de production de l’Arabie Saoudite.

Prix Spot du Petrole Brut 2002 2011

 Si elle continue (après la fin de la crise libyenne) à restreindre sa production par rapport à sa capacité de production pour lisser l’évolution du prix du pétrole sur la décennie, la hausse du prix du pétrole va, dès 2011, réduire fortement la demande des ménages dans les pays de l’OCDE et conduire à l’inflation et à des politiques monétaires restrictives dans les pays émergents.

Monde Dde et CapdeProd Petrole 2002 2011

Si elle augmentait sa production, il y aurait recul (qui pourrait être important) du prix du pétrole, relance de la demande des ménages dans les pays de l’OCDE et disparition de l’inflation. Si l’Arabie Saoudite produisait 2 millions de barils par jour, hors effet de la crise libyenne, le prix du pétrole pourrait revenir à environ 50 $ le baril.

Monde Dde et CapdeProd Petrole 2002 2020

Nous donnons pour finir une estimation simple de l’effet du prix du pétrole sur la croissance mondiale, basée sur la propension marginale à épargner des pays producteurs de pétrole : une hausse de 20 $ le baril à partir de 100 $ réduit la croissance mondiale, l’année où elle se produit de 0,2 point, hors effet de la réaction de la politique monétaire.

 

« La croissance mondiale dans les mains de l’Arabie Saoudite »

Source : Patrick ARTUS, Natixis, Flash Economie du 7 mars 2011

 

3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 09:13

Le Conseil d’analyse économique

 vient de publier un nouveau rapport sur le thème : 

Les effets d'un prix du pétrole élevé et volatil 

 

Un rapport de Patrick Artus, Antoine d'Autume, Philippe Chalmin et Jean-Marie Chevalier.

 

Rapport CAE « Les effets d'un prix du pétrole élevé et« Publié le jour anniversaire des cinquante ans de l’OPEP, ce rapport fait le point sur le rôle du pétrole dans l’économie française.

Le prix du baril de pétrole a connu ces dernières années des évolutions heurtées :

parti de 9 dollars en décembre 1998,

il a culminé à 145 dollars en juillet 2008,

pour redescendre à 32 dollars en décembre 2008

et remonter à 86 dollars début mai 2010.

Confrontée à ce nouvel environnement énergétique, l’économie française doit-elle craindre un prix du pétrole élevé et volatil ?

Dans leur réponse à cette question, les auteurs de ce rapport délivrent quatre messages principaux :

la tendance à la hausse du prix du pétrole est inévitable et s’accompagnera d’une volatilité importante qui reflète les incertitudes sur les fondamentaux réels et les mouvements spéculatifs sur le marché pétrolier ;

• le pétrole occupe aujourd’hui une place plus réduite dans l’économie française. En plus de cette baisse de l’intensité pétrolière, trois autres phénomènes peuvent expliquer l’atténuation des effets économiques négatifs : l’appréciation de l’euro, la part élevée de la fiscalité dans le prix pour les consommateurs et une meilleure réponse des politiques macroéconomiques ;

• même si l’impact de la hausse du pétrole semble plus faible qu’il ne l’était lors des premiers chocs des années soixante-dix, les auteurs nous invitent à ne pas sous-estimer les effets de ce choc d’offre négatif. Une hausse du prix de 80 à 150 dollars réduirait le PIB français d’un ou deux points ;

• la politique économique doit encourager et accompagner les ajustements et redéploiements nécessaires du côté de l’offre. Une politique indifférenciée de soutien à la demande serait inefficace. Les auteurs développent un certain nombre de préconisations qui vont dans ce sens.

Ce rapport a été discuté en présence de Madame Christine Lagarde, ministre de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi lors de la séance plénière du CAE du 9 juillet 2010. »

  

Le rapport  est édité à la Documentation française.

Télécharger le rapport

Télécharger le résumé

Commander le rapport

 

Les précédentes lettres du CAE peuvent être consultées et téléchargées en cliquant ici

19 décembre 2008 5 19 /12 /décembre /2008 18:36

Le prix du pétrole est en chute libre comme le montre le graphique ci-dessous.
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On passe en quelques mois de 150 dollar le baril à moins de 35 dollars le baril.
 On observe clairement sur la courbe que le choc pétrolier progressif des années 2000 s'accompagne d'un contrechoc très brutal.

 

Pourquoi le prix du pétrole chute-t-il ainsi ?

 

Ralentissement drastique de la demande mondiale lié au ralentissement de la croissance... Même la restriction coté offre de la part de l'Opep n'enraye pas encore la chute.

« Deux jours après avoir décidé une baisse record de sa production de 2,2 millions de barils par jour, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a annoncé, vendredi 19 décembre, à Londres, qu'elle poursuivra cette réduction jusqu'à ce que les prix se stabilisent. Dans le même temps et malgré cette annonce, le prix du baril de pétrole a continué sa chute et est passé, vendredi, sous la barre des 34 dollars à New York, pour la première fois depuis plus de quatre ans et demi. », Séance du 2 avril 2004.

LEMONDE.FR avec AFP le 19 12 2008

 

Il convient de se rappeler ici que l'OPEP fournit plus de 40 % de la production mondiale de pétrole.

 

                                   Déplacement des courbes de demande et ... d'offre

La baisse du prix du pétrole s'explique donc par un déplacement de la courbe de demande vers la gauche, pour une courbe d'offre donnée.

Ipso facto, le prix baisse puisque le déplacement à lieu le long de la courbe d'offre d'origine.

On observe alors un excès de la quantité offerte par rapport à la nouvelle quantité demandée.

Cette abondance temporaire de pétrole fait baisser son prix.

Pour mettre un terme à cette chute, l'Opep cherche à réduire son offre, autrement dit à déplacer la courbe d'offre vers la gauche afin de raréfier le pétrole.

Le point d'intersection de la nouvelle courbe d'offre avec la courbe de demande se trouvera plus à gauche par rapport à la situation initiale (avant chute de la demande et du prix).

Dans ces conditions, le prix peut remonter éventuellement mais la quantité échangée restera faible, par rapport à la situation de départ.


Baisse du Prix du pétrole et diminution
des réserves de change en Russie

 

En Russie, par exemple, grand pays producteur et exportateur de pétrole, cette diminution vertigineuse du prix se traduit par une très forte baisse des réserves de change. Les tensions à la baisse sur la monnaie domestique sont de plus en plus fortes, en raison de la fuite de capitaux et du ralentissement de la croissance.

 

« Les réserves de change sont tombées à 437 Mds USD début décembre (comparé à 597 Mds USD début août) : les sorties de capitaux sont toujours massives et les tensions sur le rouble très fortes.

La banque centrale a d'ailleurs été contrainte de laisser la monnaie russe se déprécier une nouvelle fois (la cinquième en un mois) cette semaine, en élargissant sa bande de fluctuation.

La croissance du PIB au troisième trimestre a décéléré à 6,2 % (a/a), son rythme le plus faible depuis trois ans, et les signes d'un ralentissement fort de l'activité économique se multiplient. La consommation et la production d'énergie ont reculé respectivement de 8,9 % (a/a) et de 12,8 % (a/a) en novembre. Les perspectives à court terme de l'économie russe s'assombrissent. »

Crédit Agricole, Jean-Paul Betbèze, Perspectives Hebdo, 12 décembre 2008

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Avec la baisse du prix du pétrole, la banque centrale russe n'accumule plus de manière exponentielle des réserves de change en dollar (comme au temps de la hausse).

Au contraire, la BC doit utiliser les dollars en réserve pour racheter sa propre monnaie et ralentir, si ce n'est enrayer, la dépréciation de sa monnaie. D'où la diminution rapide de ces réserves.
Logiquement, sa capacité à défendre le cours de sa monnaie se réduit comme une peau de chagrin à mesure que ses réserves de change fondent comme la neige au soleil sous l'effet de la baisse de ses revenus pétroliers.

La baisse du prix du pétrole opère donc des transferts de revenus entre pays et contribue à renforcer l'instabilité des changes au niveau mondial...

L'excès, à la hausse ou à la baisse, n'est jamais favorable à la stabilité des échanges internationaux et de la croissance économique ...
A suivre, ...

 
A consulter

 

Cours du Pétrole et Cours du Dollar

 

Euro Fort : Monnaie forte et/ou Economie forte ?

 

L'euro : une monnaie de réserve internationale qui s'apprécie

 

Appréciation de l'euro et dépréciation du dollar

 

L'euro fort et l'hétérogénéité de la zone euro

Appréciation de l'euro et « force » d'une monnaie

L'Inflation est nourrie par le prix de l'énergie

 

17 juillet 2008 4 17 /07 /juillet /2008 16:15

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Aux Etats-Unis, l'inflation est également nourrie par la forte hausse des prix de l'énergie et de l'alimentaire.  L'inflation sous jacente (hors énergie notamment) est donc beaucoup plus faible.

En effet, « Les prix à la consommation se sont accrus de 1,1% m/m en juin, portant le taux d'inflation à 5,0%, après 4,2% en mai. Il s'agit du niveau le plus élevé depuis mai 1991. Une fois encore, la hausse est principalement due à la composante énergie. 

 Le prix de l'énergie a bondi de 6,6% m/m en juin, celui d'un gallon d'essence atteignant en particulier pour la première fois le seuil de 4 USD.

Les prix alimentaires (boissons comprises) ont également contribué à l'accélération de l'inflation, en s'accroissant de 0,7% m/m.

Les prix sous-jacents - hors énergie et alimentation - ont crû de 0,3% m/m, c'est-à-dire un peu plus que les mois précédents. Alors que diverses composantes sont restées modérées (vêtements, soins médicaux, loisirs), le prix du logement (qui représente plus de 40% de l'indice sous-jacent) a en revanche augmenté de 0,3% m/m, sa plus forte hausse depuis janvier.

 L'inflation sous-jacente s'est en conséquence établie à 2,4%, après 2,3% au cours des deux mois précédents.

En raison de la forte hausse des prix des matières premières, l'inflation totale devrait demeurer au-dessus du seuil de 4% cette année. »

Source : BNP-Paribas, EcoFlash, 16 juillet 2008 Jean-Marc Lucas

 

Ces facteurs spécifiques de l'inflation sont-ils suffisamment pris en compte par les autorités monétaires, les banques centrales, lorsqu'il s'agit de décider d'une éventuelle hausse des taux d'intérêt afin de lutter contre l'inflation ?

En première approche, la hausse des taux d'intérêt vise un ralentissement du crédit et donc de la création monétaire. L'hypothèse implicite est donc que l'inflation est d'abord un phénomène d'origine monétaire. Selon cette conception monétariste, il y a inflation lorsque la quantité de monnaie crée est excessive par rapport aux besoins de l'économie, à la croissance de la production.
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15 mars 2008 6 15 /03 /mars /2008 09:14
Les fonds d’investissement attirés par le pétrole
Le WTI, la valeur des sommes investies sur le pétrole (WTI) au NYMEX (New York Mercantile Exchange), s’est rapproché d’un nouveau seuil symbolique de 110 $ en s’inscrivant à 109,72 $ début mars 2008. Cette hausse est très certainement liée à l’intérêt des fonds d’investissement pour les matières premières et plus spécialement pour le pétrole. On peut observer cet intérêt à partir de l’évolution du nombre de barils par contrat (1000) et des cours.
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Corrélation entre cours du pétrole et cours du dollar en euro
Cet afflux de demande contrats sur pétrole de la part des investisseurs illustre le fait que le pétrole est probablement considéré comme une protection vis-à-vis de la baisse du dollar et la corrélation est forte sur les dix-huit derniers mois. Ainsi, selon les calculs de Natixis, une baisse de 1 % du dollar se traduit par une appréciation de 4 % du prix du WTI. 
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Un marché du pétrole toujours tendu en ce début d’année 2008
Au-delà de ces considérations, l’analyse du dernier rapport mensuel de l’OPEP, publié le 11 mars, et la publication du rapport mensuel de l’Agence Internationale de l’Energie (Energy Intelligence Briefing) indiquent un marché toujours tendu sur ce début d’année. 
La demande de la Chine reste très dynamique
« Les premiers chiffres relatifs à la consommation pétrolière mondiale de février montrent une croissance modérée de la consommation (+0,7 %) avec de fortes divergences selon les zones (-1,5 % dans les pays OCDE et +3, 8 % dans le reste du monde). Les cours actuels heurtent bien la demande dans les pays développés, mais ce n’est pas le cas ailleurs en raison des prix subventionnés que ce soit en Chine, en Inde ou dans les pays de l’OPEP.  (…)   En revanche, la consommation des autres pays est plus forte que prévu ce qui conduit à des relèvements qui compensent en partie les ajustements sur les pays OCDE. Au total, la hausse de la consommation mondiale atteindrait 2 %. »
Une offre toujours incertaine
« La production de l’OPEP a décliné de 0,23 Mb/j en février par rapport à janvier 2008, imputable essentiellement à l’Iran et au Nigeria toujours en proie aux rebelles du delta du Niger. L’Arabie Saoudite peut dire qu’elle dépasse son plafond de 0,15 Mb/j mais elle a toutefois abaissé sa production par rapport à janvier, ce qui signale qu’elle est satisfaite des prix actuels. Elle reste en effet le seul pays à même d’augmenter son offre avec 1,74 Mb/j de capacités disponibles. Pour permettre une véritable détente des cours, il faudrait que les capacités disponibles s’améliorent (…). Comme les années précédentes, la hausse de la production attendue pour l’année en cours est régulièrement révisée à la baisse.  (…) Cette érosion constante contraint par conséquent à avoir recours à une production accrue de l’OPEP, sinon le stocks mondiaux baisseront à nouveau cette année. (…) Les stocks de l’OCDE ont été revus en hausse sur décembre dans une proportion non négligeable (+29,5 Mb) et en janvier ils ont augmenté de 32,6 Mb, contrairement à la norme en cette période hivernale. Ce sont ces chiffres qui poussent l’OPEP à considérer que le marché dispose de suffisamment de pétrole, ce qui, au demeurant est exact. Seulement, on dispose de moins d’informations sur le reste du monde, là où est la croissance. »
Millions de b/j
T1 08(p) T2 08(p) T3 08(p) T4 08(p)
 
Demande mondiale
87,7
86,3
86,9
88,3
OCDE
50,3
48,5
49,0
50,1
Reste du monde
 
37,4
37,8
37,9
38,2
Croissance (%)
1,9%
1,7%
1,7%
1,6%
 
Offre totale
87,4
87,6
88,0
88,7
Offre OPEP
34,9
34,9
35,1
35,5
Offre non OPEP
52,6
52,7
52,9
53,2
Var stocks
-0,2
1,3
1,1
0,4
Source: Natixis
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